Un Sud-Africain, membre du comité d'organisation (LOC) du Mondial-2010, qui avait dénoncé un scandale de corruption autour de la construction d'un stade, a été tué par balles. Ancien vice-président de la Fédération sud-africaine de football (Safa) et membre du comité d'organisation de la coupe du Monde 2010, Jimmy Mohlala a été assassiné, hier soir, à son domicile de Nelspruit. Mohlala présidait le conseil d'agglomération de Mbombela, où est actuellement construit l'un des dix stades qui accueilleront la première coupe du Monde africaine. L'an dernier, il avait accusé un collègue d'avoir perçu des pots-de-vin dans le cadre de l'attribution des marchés publics pour la construction du stade. Il avait ensuite dénoncé l'attitude de certains membres du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), qui, selon lui, voulaient le limoger pour cette accusation. Une enquête avait alors été ouverte. Elle est toujours en cours. Pour Danny Jordaan, le chef du LOC, «son décès est un coup violent porté à l'organisation du Mondial à Nelspruit». Et une nouvelle preuve, s'il en fallait une, que le pays reste rongé par la criminalité. En Afrique du Sud, on compte en moyenne 50 homicides par jour.