Tentatives n L'intense activité diplomatique entamée depuis quelques jours se poursuit dans l'objectif d'arriver à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Ce jeudi, Israël a dépêché au Caire le conseiller politique du ministre de la Défense Ehud Barak, Amos Gilad, pour discuter d'une éventuelle trêve des combats. M. Gilad, qui avait déjà négocié avec les Egyptiens la trêve de six mois avec le Hamas qui s'est achevée le 19 décembre, devrait rencontrer le chef des Renseignements égyptiens, en charge du dossier israélo-palestinien. Israël a «espéré»… (sic), hier mercredi, que les discussions avec l'Egypte sur la situation dans la bande de Gaza «créeront les conditions» pour lui «permettre de mettre fin à l'opération militaire». Hier encore, les chefs de la diplomatie arabes et occidentaux tentaient de trouver un consensus au Conseil de sécurité de l'ONU pour appuyer l'initiative égyptienne destinée à parvenir à un cessez-le-feu. Le Français Bernard Kouchner, le Britannique David Miliband et l'Américaine Condoleezza Rice ont multiplié les réunions entre eux et avec leurs homologues de la Ligue Arabe au cours de la journée pour tenter de convaincre ces derniers d'adopter une déclaration non contraignante apportant son soutien au plan annoncé mardi par le président égyptien Hosni Moubarak. Mais la Libye, seule représentante du monde arabe parmi les 15 membres du Conseil de sécurité, a présenté un projet de résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. Ce texte exige un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza, assorti de l'arrêt de toute activité militaire et de toute violence, notamment les opérations militaires israéliennes et les tirs de roquettes, le retrait immédiat des forces israéliennes sur leurs positions d'avant le 27 décembre 2008 et le respect du cessez-le-feu par toutes les parties. Il appelle aussi à la levée immédiate du blocus imposé depuis 18 mois par Israël sur la bande de Gaza et la réouverture des points de passage vers Israël et l'Egypte. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud Al-Fayçal, a plaidé pour un vote en faveur de ce projet. «Ce n'est pas avec des atermoiements et de la négligence qu'on règle les conflits», a-t-il lancé au cours d'une conférence de presse. Il a estimé qu'une résolution du Conseil n'aurait pas d'impact négatif sur les négociations qui s'annoncent entre Israël et l'Egypte sur les termes d'un cessez-le-feu. Mais les Européens craignaient que le vote d'une résolution du Conseil condamnant Israël ne refroidisse l'apparente bonne volonté manifestée par Israël et qu'elle se heurte à un veto des Etats-Unis. Sans se prononcer sur un éventuel veto, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, est restée très vague sur ses objectifs, refusant de se prononcer sur un éventuel vote du Conseil de sécurité. «Nous discutons aussi de la meilleure façon pour le Conseil de soutenir les mesures efficaces qui pourraient être prises sur le terrain», s'est-elle contenté de déclarer.