Quand s'arrêtera donc ce massacre à ciel ouvert de Gaza la martyre ? La 3e semaine de l'agression israélienne est entamée aujourd'hui avec déjà un bilan très lourd. Tel-Aviv persiste dans sa volonté criminelle de tuer le maximum de Palestiniens, en dépit des appels à un cessez-le-feu. De nombreux raids aériens israéliens ont visé, dans la nuit d'hier, des maisons à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, et dans le quartier de Zeïtoun, à la périphérie de la ville de Gaza. Un Palestinien a ainsi été tué dans le bombardement d'une maison du camp de réfugiés de Chati, limitrophe de Gaza-ville. La décision de poursuivre la guerre avait été prise hier par le cabinet de sécurité israélien, le Premier ministre Ehud Olmert ayant jugé la résolution de l'ONU inapplicable. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans une conversation téléphonique avec M. Olmert, «lui a exprimé sa déception du fait que la violence se poursuive sur le terrain, au mépris de la résolution du Conseil de sécurité». La résolution 1860, qui a été adoptée par 14 des 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU – les Etats-Unis se sont abstenus – «appelle, notamment, à un cessez-le-feu immédiat, durable et pleinement respecté, menant au retrait complet des forces israéliennes de Gaza». De son côté, le Hamas avait dit ne pas être «concerné» par la résolution et a également continué à lancer des roquettes sur Israel. Une trentaine d'engins ont été tirés hier sur le sud d'Israël faisant un blessé léger. Des roquettes de type «Grad» se sont abattues à Beersheba, à une quarantaine de km du territoire palestinien, ainsi que dans la région d'Ashdod. La diplomatie poursuivait cependant ses efforts et une délégation du mouvement islamiste devait se rendre au Caire, ce samedi, pour discuter du plan égyptien pour un cessez-le-feu. L'offensive Israélienne a coûté jusqu'à présent la vie à 802 Palestiniens, dont 235 enfants et 93 femmes, et des dizaines d'autres civils, et fait plus de 3 350 blessés depuis son début, le 27 décembre, selon des sources médicales à Gaza. Dans ce qu'elle a qualifié «de l'un des plus graves incidents» de la guerre, l'Office de l'ONU pour la coordination humanitaire, citant des témoins, a affirmé que l'armée avait tué 30 civils le 5 janvier dans un bombardement. Ils faisaient partie d'un groupe de 110 Palestiniens rassemblés dans une maison du quartier de Zeïtoun à Gaza, selon l'Ocha. Côté Israélien, trois civils et 10 soldats israéliens ont été tués et 154 blessés depuis le début de l'opération «Plomb durci», selon l'armée. Pour rappel, un million de personnes vivent sans électricité à Gaza, 750 000 sont sans eau et les hôpitaux fonctionnent grâce à des générateurs de secours qui risquent de s'arrêter en cas de manque d'essence, selon l'ONU. Deux palestiniens tués ce matin l Israël, qui a décidé de ne pas tenir compte d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat, menait de nouvelles attaques ce samedi après une série de raids nocturnes. Deux Palestiniens ont ainsi été tués dans la matinée dans un raid israélien dans le secteur de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza alors que l'armée israélienne a affirmé avoir attaqué «plus de quarante» cibles dans la nuit d'hier à Gaza. Dans le sud du territoire, une frappe israélienne a détruit le mur d'enceinte d'un hôpital et fracassé plusieurs vitres, selon des témoins.De son côté le Hamas a tiré quatre nouvelles roquettes ce samedi qui se sont abattues dans le sud d'Israël, l'armée israélienne n'ayant pas réussi à mettre fin à ces tirs.