La représentante de l'association «Youssoufia» pour les arts et le tourisme de Batna, Melle Yamina Chabaki nous a parlé du «charcham» un plat sucré à préparer le jour de l'an berbère. «C'est du blé bouilli mélangé avec du beurre et des dattes écrasées (ghars) et rouina et qu'on distribue tôt le matin aux enfants et aux voisins», a-t-elle expliqué. Cette artisane de Ngaous, nous a informés que sa région prépare le «ziraw» qui est une pâte «msemen» aux dattes et au beurre. Les Chaouis de Batna, selon elle, préparent également la «chekhchoukha» ou le couscous (barboucha) à base de viande. Les femmes dans les zones rurales suivent les mêmes traditions et puisque la majorité ont des cheminées dans leurs maisons, elles nettoient toute la maison et surtout la cheminée dont elles jettent les anciennes braises et les pierres pour les échanger par d'autres qu'elles ramènent des environs. Ces nouvelles pierres revêtent une importance particulière car les femmes y voient le bon augure «el fal». Elles lèvent donc les pierres de la terre et ce qu'elles y trouvent à première vue est un signe pour elles. «Par exemple, le fait de trouver des fourmis, c'est signe d'enfants ou d'argent», nous a-t-elle expliqué.