A l'instar de toutes les autres régions du pays, la wilaya de Tlemcen a aussi sa façon particulière de fêter Yennayer. Et c'est Wahiba, la petite fille de Abdelkrim Dali, qui s'est chargée de présenter les principaux plats tlemcéniens de Yennayer tout en n'omettant pas de signaler la particularité du village Beni Snousse à quelques kilomètres du chef-lieu de la wilaya. «Babouche» est le plat de résistance principal le jour de Yennayer, selon elle. C'est une soupe d'escargots à base d'herbes et d'épices. La bastilla vient en 2e position. Elle est salée sucrée à base de diouls à la façon marocaine. Le pain sucré avec un œuf au milieu dit «grissa» est fait spécialement pour inciter les enfants à manger avant de prendre leur part de «kechkcha» (fruits secs et friandises). Enfin le «kaâk» tlemcenni cuit chez «El ferane» à base d'épices fortes du Maroc dit «chimane ou nafaâ», n'est servi qu'avec un bon thé mais tlemçani ! Pour la région de Beni Snousse, la fête de Yennayer est nommée «Ladjouza» en référence à la légende de la vieille femme qui voulait se moquer du mois de janvier. «Yennayer» avait pu se venger avec l'aide du mois de février, «fourare» en donnant 1 jour et demi à janvier pour prolonger la période du froid et tuer la vieille «Ladjouza». «A ce jour, les gens se déguisent, les uns mettent un épouvantail, les autres en adjouza et dansent au village.»