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Hamid Bilek, Directeur du HCA : Pour la réappropriation de l'identité nationale»
Publié dans Horizons le 11 - 01 - 2010

Photo : Slimene SA. Yennayer n'est pas célébré qu'en Algérie mais partout, là où réside tout algérien, en Europe, au Canada, aux USA, …Certes, il n'est pas célébré comme par nos ancêtres, beaucoup de nos rituels étant disparus, mais il permet aux descendants des amazighs de se réunir partout là où ils sont.
C'est pour cette raison que le HCA (Haut Commissariat à l'Amazighité) revendique à ce que Yennayer soit une fête nationale. Chose que le Directeur du HCA, Hamid Bilek, confirme dans cet entretien qu'il a bien voulu nous accorder.
Parmi les traditions de Yennayer, les chercheurs évoquent des carnavals qu'on célébrait dans les villages. Que reste-t-il de ce rituel ?
Il reste «Ayred». C'est un carnaval que les habitants de Beni Snous, à Tlemcen, célèbrent chaque année à l'occasion de Yennayer. A un certain moment, ce carnaval a existé un peu partout dans le nord de l'Afrique. Mais aujourd'hui, il n'est célébré que dans cette région. Dans ce carnaval, les jeunes du village se déguisent en animaux sauvages pour symboliser la force. Ils se déguisent notamment en lions et en béliers. Ils font ensuite la tournée au village en chantant en chœur les chansons du terroir, tapent à toutes les portes pour demander des offrandes ou de l'aumône.
Ils sollicitent toutes les familles de village pour faire des dons de vêtements, de denrées alimentaires, de l'argent aussi. A la fin de leur tournée, les habitants se rencontrent dans une «tajmait» (réunion) au centre du village pour distribuer tout ce qu'ils ont ramassé aux pauvres.
De ces traditions, subsiste également le couscous à la volaille… En effet, même si les plats de Yennayer sont variés, le couscous a la plus grande place. Généralement, on prépare des mets sucrés, pas trop salés et pas du tout pimentés, comme présage de bonne année. Dans certaines régions, des familles saisissent cette occasion pour repeindre leurs maisons ou acheter de nouveaux ustensiles de cuisine.
D'autres attendent cette occasion pour couper, pour la première fois, les cheveux de leurs nouveaux nés. Je crois que tout ce qui est ancien pouvant s'adapter au présent, doit être préservé.
Les Algériens ont adopté, aujourd'hui, les trois calendriers : Julien pour le vie quotidienne et économique, hégirien pour les fêtes religieuses et spirituelles et Yennayer pour les traditions et l'agriculture. Ce qui est une bonne chose.
Yennayer est-il célébré par tous les Algériens ?
Il est célébré non seulement par tous les Algériens mais partout en Afrique du Nord, en Tunisie et au Maroc. Car c'est une fête qui réunit tout le nord du continent noir. Il est vrai qu'il existe différentes appellations de Yennayer. A Alger par exemple, on l'appelle «Laadjouza». Mais l'appellation la plus répandue reste «Yennayer».
Le plus important est qu'il s'agit de la même fête que nous célébrons, d'ailleurs, d'une façon presque inconsciente. Pour la majorité des fêtes que nous célébrons, nous ne savons pas d'où elles proviennent.
Nous les fêtons parce que c'est un bon prétexte pour faire la fête, en famille surtout.
Le HCA s'attèlle justement à faire découvrir le sens de cet événement en expliquant à la société civile le pourquoi de cet événement. Je pense que ces dernières années, Yennayer a dépassé la notion symbolique et le traditionnel culinaire pour se placer comme repère historique avec réappropriation de notre identité nationale.
Fête-t-on Yennayer ailleurs qu'en Afrique du Nord ?
Les communautés algériennes fêtent Yennayer dans tous les pays étrangers où elles résident, en Europe notamment mais aussi au Canada et aux USA. D'ailleurs, c'est le maire de Paris qui devait organiser, à la demande de mouvements associatifs, la soirée de Yennayer, en France. Il est célébré partout où l'Algérien réside. C'est pour cette raison qu'il est important de faire de Yennayer une fête nationale. C'est le souhait de tous les Algériens.


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