Le Fonds des nations unies pour l'enfance (Unicef) a souligné, ce jeudi, que la grossesse et les difficultés éprouvées pour l'accouchement constituent les principales causes de mortalité maternelle et infantile dans les deux continents africain et asiatique. En moyenne, 1 500 femmes meurent chaque jour à cause de leur grossesse ou de l'accouchement, soit un demi-million par an. Un quart de ces femmes meurent d'hémorragies, 15% d'infections, 13% de complications liées à un avortement, 12% d'éclampsie (dérèglement du métabolisme qui se traduit par de l'hypertension et des convulsions) et 8% d'obstruction au travail. Ces décès ont un impact sur la mortalité néonatale qui survient dans la période au cours de laquelle l'enfant est le plus vulnérable, soit les 28 jours après la naissance. «Les bébés dont la mère meurt dans les six premières semaines de la vie risquent beaucoup plus de décéder avant leur deuxième anniversaire que ceux dont la mère a survécu.» L'Unicef souligne toutefois qu'«environ 80% des décès maternels pourraient être évités si les femmes avaient accès à des soins de santé primaires ou obstétricaux essentiels». Les femmes vivant dans les pays les moins avancés risquent 300 fois plus que celles des pays industrialisés de mourir de complications liées à la grossesse ou à l'accouchement, précise le rapport. Le risque de décès maternel sur une vie entière est de un sur sept au Niger contre un sur 47 600 en Islande, illustre le rapport.