Le taux de mortalité maternelle en Algérie était de 88,9 pour 10 000 naissances vivantes en 2007 (date des dernières statistiques) alors que la mortalité était de 26,2 pour 1 000 naissances. Ces statistiques sont pour le moins alarmantes quand on sait que dans les pays développés, on enregistre 10 décès sur 100 000 naissances vivantes. La mortalité maternelle et infantile est parmi les meilleurs indicateurs de performance d'un système ou d'une politique de santé. Particulièrement, le taux de mortalité périnatale, mais aussi le taux de mortalité maternelle (taux de décès des femmes de 15-45 ans du fait de la grossesse). La mortalité maternelle demeure un problème de santé publique accablant qui touche surtout les pays en voie de développement. En effet, les chiffres sont alarmants. Sur les 500 000 décès maternels qui se produisent annuellement à travers le monde, plus de 250 000 surviennent en Afrique et 99% des décès d'accouchées ou de nouveau-nés surviennent dans des pays en voie de développement. Deux continents, l'Afrique et l'Asie, concentrent, à eux seuls, plus de 95% de la mortalité maternelle. La pauvreté et les différentes maladies qui touchent ces continents, comme le sida, l'anémie et le paludisme, sont des facteurs aggravants. Ces chiffres inquiétants de la mortalité maternelle sont souvent à l'origine d'une hausse de la mortalité infantile. Cette dernière est un indicateur de développement humain. Elle représente le nombre d'enfants décédés avant d'avoir atteint un an, par rapport à 1 000 naissances. Elle permet également d'évaluer le niveau de développement humain, l'accès aux soins, la qualité de la médecine obstétrique et pédiatrique, et notamment le niveau de lutte contre les maladies infectieuses pour un pays donné. Chaque année, 7,5 millions d'enfants de moins d'un an meurent dans le monde, soit 1 enfant sur 20. Les pays en voie de développement connaissent les taux de mortalité infantile les plus élevés, avec des écarts considérables par rapport aux pays riches. Le continent africain est le plus touché, il comptabilise 40% de la mortalité infantile dans le monde, avec 90 décès en moyenne pour 1 000 naissances. C'est aussi le continent où le nombre d'enfants est le plus élevé (24% de la totalité des enfants dans le monde). En 2008, le taux de mortalité infantile était le plus élevé en Angola, avec 182 enfants décédés pour 1 000 naissances, suivi par la Sierra Leone avec 156 et l'Afghanistan 154. 10 pays africains ont un taux de mortalité infantile supérieur à 100 pour 1 000. Singapour, la Suède, le Japon et Hongkong ont, quant à eux, les taux de mortalité les plus faibles au monde, inférieurs à 3 pour 1 000. Ces décès de nourrissons sont souvent liés à l'état de santé et aux conditions de vie des futures mamans. Plus de 70% des 11 millions de décès d'enfants chaque année dans le monde, sont attribuables à six causes principales, à savoir la diarrhée, le paludisme, les infections néonatales, la pneumonie, un accouchement prématuré ou un manque d'oxygène à la naissance.