Report n Alors que son application était initialement prévue pour janvier 2008, le nouveau plan comptable financier ne sera opérationnel qu'au courant de l'année 2010. Le nouveau plan comptable est élaboré afin de garantir une vigilance accrue en matière de finances, par la mise en œuvre de décisions dans la mission de contrôle. Il s'agit notamment du remplacement des règles de comptabilité techniques, adoptées auparavant, par une comptabilité de jugement. Celle-ci exige des comptables la préparation des états financiers et la publication du tableau du mouvement des capitaux, pour un meilleur contrôle de l'audit. Ce qui permettra plus de transparence en la matière. Cette procédure exigée par le département Rosc au niveau de la banque mondiale, a vu l'adhésion de l'Algérie à l'instar de tous les pays d'Afrique lors de la conférence du Nepad à Durban en 2002. Lors de la conférence qu'il a tenue hier au Forum du journal El moudjahid, Mohamed Hamdi, président de l'ordre des experts comptables et commissaires aux comptes, s'est penché sur les carences ayant retardé l'échéance quant à la mise en application de la nouvelle politique comptable en Algérie. Celle-ci qui se substituera au plan comptable national tracé en 1975, «permettra plus d'harmonie entre les pouvoirs publics et la situation actuelle du pays, notamment avec l'ouverture sur le marché mondial qu'a connue notre économie» a déclaré l'orateur. Le conférencier a mis en valeur les carences qui ont fait retarder la mise en place de ces nouvelles techniques comptables. Ce projet qui demande notamment la mise en œuvre de certains instruments par les pouvoirs publics, surtout la formation de la population concernée par ces nouvelles mesures ,dont l'estimation est faite à quelques 600 000 professionnels, alors qu'à ce jour il n'existe que 4 000 cadres formés à cet effet. En outre, du côté des entreprises, le premier souci demeure l'impact en matière d'organisation nécessitant la reprise du système de logiciels. L'espoir demeure en la prise de mesures d'accompagnement de cette loi par les pouvoirs publics qui seront les bienvenues selon le conférencier. La mise en place d'un nouveau systéme est vraiment coûteuse, a-t-il précisé, relevant la nécessité d'organiser les entreprises et leur environnement, en leur permettant de rentrer en possession des nouvelles réferences du marché. M. Hamdi a souhaité que l'application du nouveau plan comptable soit graduelle et non générale, «ce qui facilitera la transparence des comptes et une meilleure maîtrise de la comptabilité».