Cérémonie n La 9e édition du film amazigh, ouvert le 11 janvier, a pris fin, jeudi à Sidi Bel Abbes avec la remise des trophées. Ainsi, le prix spécial du jury est revenu au film tour d'argent réalisé par Ali Braham Hafidh, alors que le pays de la montagne de Rabah Boubras est distingué en tant que meilleur documentaire. Celui du meilleur court-métrage est revenu au film Izourane du réalisateur marocain Alaoui Amharzi. Tandis que Le trésor d'une autre planète réalisé par Ifaz Maatoub a été sacré meilleur film d'animation. Quant au prix réservé au meilleur scénario en projet a été décerné à Histoire d'un handicapé écrit par Ahcene Sail. L'auteur du scénario de Rêve mortel Abdelmadjid Djebbour a bénéficié d'un stage en France. S'agissant de la mention spéciale du jury pour la meilleure musique du cinéma, elle a été décernée au marocain Abdallah Labdaoui dans le film Khouya Tarek. Il est à noter enfin que le jury s'est abstenu d'attribuer le prix du long-métrage par souci du maintien du niveau de la qualité professionnelle, comme celui du prix de la meilleure interprétation masculine et féminine pour absence réelle de potentialités. Placée sous le thème «Pour une libre circulation des idées par le mot et par l'image», la 9e édition du festival du film amazigh a vu, pour rappel, la participation de dix-neuf productions cinématographiques, à savoir neuf court-métrages, quatre long-métrages, quatre documentaires, et deux films d'animations, alors que vingt-quatre films hors compétition dont 12 étrangers ont été projetés durant le festival par des ciné-bus. Comme il est à rappeler qu'un intérêt particulier a été accordé au cinéma iranien qui, selon les organisateurs, est en plein essor, à tel point qu'il s'est illustré dans plusieurs festivals en 2008, notamment le Festival de Cannes – l'Iran a été d'ailleurs l'invité d'honneur à ce festival où une convention de partenariat a été signée entre l'Algérie et l'Iran. Quant au Jury constitué d'hommes de cinéma et de culture de divers horizons, aussi bien algériens qu'étrangers, à savoir El-Djouher Amhis, Ernest Pépin, Kader Kada, Nedim Gürsel, Safy Boutella, Slimane Hachi, Omar Fetmouche et Jean-Paul Garcia, il a été présidé par le cinéaste Ali Mouzaoui. Il est à rappeler également qu'en marge du festival qui a nécessité une enveloppe financière de neuf millions de dinars, financement auquel s'est ajouté l'apport des sponsors, des séminaires et ateliers ont été animés par des spécialistes et chercheurs ainsi qu'une journée d'étude sur la poésie en hommage à Kateb Yacine et à Lounis Aït Menguelet. Le comité d'organisation a, en outre, honoré, en marge du festival, quatre figures artistiques, en l'occurrence Djamila Bachène, Djamila Amzal et la célèbre Keltoum, ainsi que la poétesse Oubechan. Enfin, il est à souligner que cette 9e édition du film amazigh a été dédiée à la population de Gaza qui, depuis plus de trois semaines, est l'objet d'agressions de l'armée israélienne. Ainsi, la cérémonie d'ouverture a été marquée, rappelons-le, par un hommage à Gaza et à sa population et où une minute de silence a été observée à la mémoire des Palestiniens qui tombent sous les balles et bombes assassines des sionistes.