A présent que la fédération algérienne de football a annoncé, à travers un communiqué, la date de l'assemblée générale - le 16 février prochain - et l'ouverture des candidatures depuis hier, tous les regards s'orientent vers les candidats potentiels qui pourraient briguer le prochain mandat en remplacement de Hamid Haddadj, président sortant. Ce dernier a été d'ailleurs très clair sur le sujet : il ne briguera pas de second mandat par respect aux dispositions du décret 05-405 du ministère de la Jeunesse et des Sports (en attendant son adaptation car il n'est pas en conformité avec les règles de la Fifa) et même sans cela, il ne serait pas partant du fait d'un premier bilan en deçà des espérances de la famille du football. Du coup, les spéculations vont bon train sur celui qui sera le futur locataire de Dely Ibrahim pour les quatre prochaines années où l'on parle avec insistance sur le possible retour de Raouraoua Mohamed, qui a déjà eu à gérer les affaires du football de 2001 à 2005. 24 heures après l'ouverture des candidatures, aucun dossier n'a été déposé au niveau de la commission chargée de ce processus qui procédera aux examens d'usage entre le 2 et le 4 février avant de se prononcer le 4 du même mois, quant au recours ils se feront le 6 et deux jours après les candidats définitifs seront fixés. Et si aucune personnalité ne s'est manifestée, des voix çà et là se prononcent dores et déjà sur un retour imminent, du moins souhaité (pour ne pas dire supplié pour certains) de Mohamed Raouraoua. Beaucoup voient en lui «l'homme providence» - c'est dans l'air du temps - et l'homme fort qui saura redresser la barre du football algérien, à condition qu'il ait les appuis des pouvoirs publics. Il se murmure, selon certains de ses proches ou de ceux qui lui font un appel du pied, que ce serait sa grande condition pour repartir pour un autre mandat : le football a besoin de grands moyens et de l'appui indéfectible de l'Etat, sinon ce n'est pas la peine de se jeter à l'eau. Même l'intéressé, installé dans une position d'attentiste, n'a pas tranché définitivement la question. Il attend des signaux, nous dit-on, avant de s'embarquer, sachant que ce ne sera pas le même président de 2001 vu que depuis il a accroché plusieurs postes importants à son registre (membre du comité exécutif de la CAF, de l'Unaf et de l'Uafa et président de la commission des compétitions de cette dernière, membre de la Fifa). Des personnes bien introduites au niveau de l'Etat seraient, nous dit-on également, même tentées de toucher un mot au président de la République Abdelaziz Bouteflika qui, lui aussi, s'apprête à annoncer officiellement sa candidature à la prochaine présidentielle, pour s'assurer son appui. Quant aux grands projets qu'il voulait développer lors de son premier mandat, dont la professionnalisation du football algérien à travers ses clubs de l'élite, sont toujours d'actualité puisqu'ils n'ont pas bougé d'un iota lors du mandat de Haddadj (de trois ans) qui, avouons-le, n'a jamais été aidé dans sa mission sauf la dernière année (2008) où les pouvoirs publics ont daigné débloquer les subventions nécessaires pour assurer au moins le fonctionnement des différentes sélections nationales. Là est la grande question et le nœud du problème de notre sport roi.