Tribunal n Le Raed de Kouba n'oubliera pas de sitôt cette saison 2008-2009. Le club banlieusard d'Alger voit les affaires défiler en passant par un calendrier démentiel auquel il est soumis. A la direction du RCK, on est convaincu que c'est une sorte de règlement de comptes de la part des responsables du football national pour avoir internationalisé l'affaire Khelidi en demandant l'arbitrage du Tribunal arbitral du sport de Lausanne. «C'est un acharnement pur et simple contre notre club qui n'a fait que défendre ses droits dans l'affaire Khelidi. Certains responsables du football national veulent régler leurs comptes avec le RCK», dira un responsable du Raed à ce sujet. Les dirigeants du club koubéen ont déploré la programmation démentielle que la Ligue a décidée pour faire disputer les matches en retard de l'équipe. Le secrétaire du club affirme, à ce propos, que le RCK a disputé une série de 11 matches en 40 jours. «C'est infernal. Je n'ai jamais vu un calendrier comme celui que la Ligue a imposé à notre équipe. On se demande pourquoi on s'acharne contre notre équipe en lui imposant un calendrier démentiel si ce n'est que pour prendre une certaine vengeance. Mais nous n'avons fait que défendre nos droits», a souligné le manager général du RCK, Mohamed Chaïb. Cependant, le point de presse animé, hier à la salle des conférences d'El-Moudjahid, était beaucoup plus une occasion pour les Koubéens de dénoncer ce qui est appelé l'affaire Ghalem. En effet, les responsables du RCK rejettent la qualification de leur gardien de but, Mohamed Ghalem, au profit de l'USM Blida. Ils ont qualifié cette décision prise par la Fédération algérienne de football (FAF) de contraire aux règlements. «Nous ne comprenons pas sur quelle base a été prise cette décision de qualification de Ghalem en faveur de l'USMB. Nous défendrons bec et ongles notre droit et nous irons encore plus loin dans cette affaire», annoncera d'emblée Chaïb. La direction du Raed a déjà déposé un recours hier matin auprès de la Chambre des litiges, présidée par Mechrara, afin d'être rétablie dans ses droits. «On nous a évoqué un argument que Ghalem avait signé un contrat avec l'USMB avant l'amendement de l'article 58 des règlements généraux, qui exige un contrat de deux années au minimum. C'est faux, du moment que notre joueur a signé le 4 novembre alors que les amendements ont été apportés le 9 du même mois», souligne Merzak Touchi, le président par intérim du RCK. Les dirigeants koubéens sont presque certains d'avoir gain de cause, sinon ils seront obligés de lancer d'autres actions. «Nous demandons simplement le respect des règlements. Maintenant si on maintient cet acharnement, nous serons contraints de prendre d'autres mesures, allant jusqu'à boycotter le championnat», assure la direction koubéenne. Il estime que l'affaire ne prête à aucune équivoque Haddadj : «Ghalem a été prêté à l'USMB» l Dans le même contexte, le président de la FAF, dont le mandat vient tout juste d'expirer, affirme, dans une déclaration à l'APS, qu'il n y a aucune équivoque dans l'affaire dans la mesure où le contrat signé entre les présidents du RCK et de l'USMB et le joueur stipule le prêt de Ghalem au profit de l'USMB jusqu'à la fin de la saison. «Ghalem, qui est encore lié avec son club pour une année, a été prêté pour 6 mois, et ne pourra pas signer donc un bail de deux ans avec l'USMB, car il reste la propriété du RCK», a argumenté le président de la FAF. Toutefois, sur le site de la LNF, le contrat de Ghalem avec le RCK prendra fin à l'issue de cet exercice. Donc, il ne peut y avoir de prêt du moment que le joueur sera libre de tout engagement en juin 2009. Haddadj estime qu'il n'y a pas de comparaison avec les cas des joueurs, Achiou et Metref, qui ont rejoint respectivement la JSK et l'ESS lors du mercato. Il affirme que ces deux éléments ne sont liés à aucun club par contrat et cela leur impose la signature d'un bail pour deux ans au profit de leur club. De ce fait, Ghalem n'est pas concerné par cette nouvelle réglementation.