Position n Impatients de voir l'instance fédérale procéder à l'application de la décision du Tribunal arbitral sportif (TAS) de Lausanne, les responsables du RCK ont adressé, hier, un courrier au président de la FAF, Hamid Haddadj. Conformément à l'article R59 du code de l'arbitrage en matière de sport, le comité directeur du RCK argumente son recours au niveau du TAS afin de défendre sa cause et rétablir son club dans ses droits. Ainsi, la direction du Raed par le biais de son comité directeur, a adressé une correspondance à la FAF lui demandant l'application de la décision définitive du TAS du 29 septembre 2008 et d'intégrer le RCK dans le championnat de division une. Dans le même communiqué, les responsables koubéens interpellent l'instance fédérale à assumer ses responsabilités avec courage. Toutefois, le président de la FAF, Hamid Haddadj, semble avoir un autre son de cloche en précisant : «D'abord, je tiens à dire que la FAF est très sereine et n'a aucune affaire avec le RC Kouba, c'est plutôt ce club qui a un problème avec son joueur Khelidi (pourtant officiellement le TAS qualifie cette affaire de FAF-RCK). Et si l'affaire a pris une telle ampleur, ce n'est pas la faute à la FAF qui, au contraire, n'a fait que défendre et appliquer les règlements généraux qui régissent le football algérien.» Ainsi pour Haddadj, et ça c'est nouveau, la faute incombe aux dirigeants koubéens qui ont pris le risque de recourir au TAS de Lausanne, alors que le championnat venait de débuter. Un recours qui a pris plusieurs jours pour aboutir, mais qui a réhabilité encore une fois le club koubéen dans ses droits ; décision que le président de la FAF rejette en cherchant des faux-fuyants actionnant à son tour la saisine du TAS pour que celui-ci motive sa sentence du 29 septembre 2008. Ce qui est navrant dans l'affaire, c'est que Kouba avait eu gain de cause en août dernier d'abord par le TAS algérien que le président de la FAF a complètement zappé (snobé) à deux reprises puis le TAS de Lausanne, mais la FAF n'a rien voulu savoir. Voilà qu'aujourd'hui, Haddadj déclare qu'il avait épargné à Kouba, non pas une accession en DI, mais la descente en interwilayas s'il avait exigé de ce club d'évoluer en Super DII et qu'il aurait déclaré délibérément forfait ! Il faut vraiment l'oser. Et puis, dans son infime «générosité», Haddadj se targue d'avoir évité à ce grand club, qu'est le RCK, une telle sanction et d'éventuels troubles à l'ordre public. Haddadj : «La balle est dans le camp des Koubéens» l Haddadj lancera aux dirigeants koubéens dont les supporters ont fait jusqu'à maintenant preuve de civisme et de fair-play en ne menaçant personne, que «la balle est dans leur camp. Ces derniers sont les seuls à blâmer dans cette affaire car ils se sont entêtés à entamer des procédures avec le TAS.» En deux mots : Haddadj en veut à la direction du club banlieusard d'avoir défendu ses droits et annonce tout de go qu'un «championnat à 17 clubs était impossible». Puis implique les clubs de la Nationale Une en estimant que ces derniers n'accepteraient pas l'intégration du RCK et la modification du calendrier (la JSK va bien avoir 5 matchs en retard). «Donc, je ne suis pas disposé à imposer aux présidents de club un calendrier hyper-chargé avec 17 clubs. Par ailleurs, je le dis et je le répète, je n'ai aucun problème ni avec Kouba ni un autre club. La FAF n'a fait que défendre ses intérêts et ceux du football algérien.» A décoder le message de Haddadj, même les dirigeants des autres clubs de la Nationale Une ne seraient pas pour l'intégration du RCK et que la complexité de cette affaire - même le TAS a pris trois jours pour délibérer - impose aux dirigeants de ce club de s'armer de sagesse et de rejoindre la Super DII ou bien observer une saison blanche avant d'intégrer l'élite, bien que cette proposition ne figure nullement de façon officielle. A en croire donc Haddadj, ce dernier défendra jusqu'au bout sa position et n'est pas prêt à céder le moindre centimètre de droit recouvré par la voie du TAS de Lausanne au RCK. Le championnat, lui, abordera ce week-end sa 8e journée et le mauvais feuilleton continue pour notre football. A la limite, les dirigeants de Kouba devront s'excuser d'avoir dérangé la quiétude d'un président et d'avoir internationalisé un conflit qui n'aurait pas dû avoir lieu. Quant à nous, nous tranquillisons M. Haddadj que nous ne roulerons pas en Hyundai et que nous nous contenterons toujours de notre fier et honorable tacot.