Le Raed de Kouba a, enfin, repris la compétition hier après-midi, et rejoué en D1. Fini le cauchemar des Koubéens, qui avaient lutté pour accéder en D1, malgré la décision de la FAF de les maintenir en D2. A Kouba, la tension est montée de plusieurs crans à la veille du match d'hier contre le Mouloudia de Saïda pour la simple et unique raison que les fans du Raed craignaient une autre décision de dernière minute émanant de la FAF qui remettrait tout en cause. Reportée à plusieurs reprises, l'intégration du RCK, comme 17e club de la D1 a officiellement, été affirmée hier lors de son premier match retard que le club banlieusard a joué contre le MCS. Pourtant, le chemin a été long pour une accession au forceps, sinon inespérée: l'affaire du RCK remonte au match retour joué contre l'USMH (0-0) à Benhaddad. L'USMH avait fait des réserves sur le joueur Khellidi, qui joue avec la licence de son frère, et ouvert la voie à une épique bataille procédurale entre le Raed de Kouba et la FAF. Flash-back sur le plus inédit feuilleton sportif, parfois pathétique, que le football algérien ait vécu depuis l'Indépendance. Cette affaire, née de la décision de la Ligue nationale de football (LNF) de donner match perdu pour le RCK lors du match retour contre l'USMH (score final 0-0), a été examinée par le TAS de Lausanne (après le TAS algérien) qui avait donné gain de cause aux Koubéens et demandé à la FAF de réaménager le calendrier du championnat de D1 pour intégrer le Raed. La décision du Tribunal arbitral du sport de Lausanne fait suite à l'appel introduit par le RCK, après la décision prononcée le 26 juillet 2008 par la FAF, au sujet de l'affaire du joueur koubéen Khellidi, donnant match perdu pour Kouba avec défalcation de six points. C'est lors du match RCK-USM El Harrach disputé le 23 mai 2008 pour le compte de la 37e journée du championnat de division 2, que cette dernière avait formulé des réserves contre le joueur Khellidi en estimant qu'il avait pris part à ce match sous une fausse identité. Le TAS algérien avait, quant à lui, donné ses conclusions sur cette affaire, soulignant qu'il s'agissait «d'un cas inédit» et donc s'était prononcé incompétent pour traiter cette affaire, la première dans laquelle un club algérien demande «réparation de préjudices subis» auprès du Tribunal arbitral international du sport. Mais, contre toute attente, la FAF demande, début novembre, en dernière instance, aux présidents des clubs de D1 leur avis sur l'intégration du RCK. Finalement, une issue favorable est trouvée avec les responsables des clubs de D1 qui, en retour, rejettent le nouveau calendrier proposé par la LNF. Les présidents de clubs de D1 obtiennent, avec l'intervention du ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, la réintroduction du calendrier initial du championnat 2008-2009. Le RCK est dès lors obligé de jouer pratiquement deux matchs par semaine pour rattraper son retard sur le calendrier.