Rééducation n Le sport dans les établissements pénitentiaires s'avère être l'un des moyens efficaces pouvant permettre aux détenus d'avoir une meilleure réinsertion une fois leur peine purgée. Dans le cadre du débat sur la mise en application des réformes dans le secteur, le directeur général de l'administration pénitentiaire, Mokhtar Felioune, était hier l'hôte du journal El- Moudjahid, pour traiter du problème de la réinsertion des détenus et le rôle important que peut y jouer la pratique sportive. M. Felioune a précisé : «Nous sommes là aujourd'hui pour présenter un exemple vivant et une expérience réussie, dont se fait valoir l'association Ouled El-Houma à ce niveau.» En effet, cette association a commencé son expérience en l'an 2005 «Avec une certaine prudence, mais à travers les années, elle s'est avérée performante et a réussi son pari»,a déclaré le directeur national du secteur pénitencier. Invité à donner un aperçu sur les activités de son association en milieu carcéral, Abderrahmane Bergui, président de l'association, a affirmé que celles-ci «se déroulent sous le patronage du ministère de la Justice, avec un objectif primordial qui se résume dans la réinsertion des jeunes par le sport». La pratique sportive en milieu carcéral a été ainsi «la bienvenue pour les jeunes détenus ,puisque tout le monde y participe ,à travers les tournois de football, de handball ,ou les semi-marathons que nous organisons à l'échelle nationale»,a ajouté M. Bergui, signalant que l'action de son organisme ne s'arrête pas à ce niveau, puisque Ouled El- Houma «est disposée à prendre en charge ces jeunes ,dès leur libération ,en les aidant surtout à réintégrer le monde du travail». Par ailleurs, ,le premier responsable de cette association a précisé que les activités organisées par Ouled El Houma dans le milieu carcéral «n'ont pas pour but de faire de l'animation, mais notre mission se résume surtout à entretenir dans la tête des détenus l'idée qu'ils font toujours partie de la société ,et le fait que nous leur avons permis un rapprochement avec l'administration pénitentiaire et la police, dans un climat convivial ,en dit long sur l'aspect psychologique positif que procure notre action à ces jeunes». Interrogé sur d'éventuelles retombées négatives de cette action au sein des détenus du deuxième ou troisième âge ,et qui peut créer une sorte de fracture entre populations carcérales ,le premier responsable e l'administration pénitentiaire a précisé que la démarche se généralisera dans à l'avenir, pour faire participer tous les prisonniers sans aucune exception . Questionné sur les problèmes que rencontrent les détenus après leur libération auprès des organismes employeurs,qui se résument à l'obligation de présenter un extrait du casier judiciaire, M. Felioune a précisé qu'une commission récemment installée au niveau du ministère est en train d'étudier cette question et sortira avec un ensemble de mesures dans les jours à venir.