Le projet de pépinière d'entreprises, réalisé au niveau des ex-galeries de la ville de Tizi Ouzou, a-t-il été détourné de sa vocation ? C'est apparemment le cas. En effet, l'idée initiale était de louer, à un prix symbolique, les locaux aménagés au niveau de ladite structure pour des microentreprises créées dans le cadre de l'Ansej, et ce, pour une durée d'une année. L'objectif était de permettre aux jeunes investisseurs de se lancer en les aidant dans le prix de la location, qui est excessivement élevé. Il a été estimé, au bout d'une année d'activité, que cette entreprise aura eu suffisamment de temps pour se lancer sur le marché et voler de ses propres ailes. Il fallait, donc, une fois le bail arrivé à échéance, céder sa place à d'autres nouvelles entreprises au niveau de la «pépinière» d'où d'ailleurs cette appellation. Une idée louable si l'idée initiale était respectée. Or, ce n'est plus le cas. En effet, cela fait plus de deux ans que les locaux ont été attribués à des investisseurs qui, signalons-le au passage, n'étaient pas tous en début d'activité, mais déjà bien placés sur le marché économique local. Depuis, on les a «oubliés». Ce n'est, d'ailleurs, pas la première fois que les autorités oublient de faire respecter la loi. Le cas le plus flagrant est celui du site Hasnaoua, situé en face du stade 1er-novembre, devenu «illicite» après que l'APC de Tizi Ouzou eut oublié de faire payer leurs redevances aux commerçants devenus ainsi des vendeurs illicites. Entre-temps, le site s'est développé et d'autres baraques ont vu le jour faisant du marché, après seulement une année d'existence légale, le plus grand site de commerce illicite de Tizi Ouzou. Dans le cas des locaux des ex-galeries, le problème est que des jeunes investisseurs sont privés des avantages de cette «pépinière», donc d'avoir la même chance que ceux qu'on a «oublié» de déloger…