Le secteur des petites et moyennes entreprises (PME) fait son chemin dans la wilaya. La direction de wilaya mise en place depuis le début de l'année en cours a, dans un premier temps, commencé par un recensement des PME et des artisans activant à travers les quatre coins de la Grande Kabylie. En effet, jusqu'au mois de septembre dernier, les statistiques fournies par le directeur des PME de la wilaya font état de 190 entreprises dans le secteur public et 7441 dans le privé ainsi que 3382 artisans. Les volets les plus prisés sont, entre autres, le textile, l'agroalimentaire, le bâtiment et travaux publics et les services comme les cybercafés et le transport. Le parent pauvre reste incontestablement l'industrie qui ne connaît pas un engouement des investisseurs. Et pour cause, précise M.Bara, la nécessité d'énormes moyens pour ce volet s'impose. Dans la plupart des cas, l'investissement est difficile dans la mesure où le manque d'équipements fait également parfois défaut. «Notre direction est en train de tâter le terrain pour étudier la situation géographique des zones de concentration d'activités. Il faut savoir seulement qu'il existe à Tizi Ouzou une zone industrielle (Oued Aïssi) et 11 autres zones d'activité. La plus importante est celle de Draâ Ben Khedda. Cependant, force est de constater que beaucoup de projets tombent souvent à l'eau. Il en est de même pour certaines zones d'activité qui ont été détournées de leur vocation initiale. L'on citera l'exemple de celles de Larbaâ Nath Irathen et Mekla », explique M. Bara qui souligne, par ailleurs, que sept investisseurs ont bénéficié d'une subvention de fonds de wilaya de garantie en vigueur, pour rappel, depuis 2003, alors que 16 entreprises ont été retenues dans le cadre des programmes de mise à niveau. Dans les perspectives de la direction en question figure un projet ambitieux. Il s'agit de la création d'une pépinière d'entreprises. Mais le point noir demeure l'absence d'un siège, à en croire notre interlocuteur. «Nous avons entrepris des démarches pour avoir un local. Il faut noter que cette pépinière servira de structure d'appui à la gestion des entreprises», a-t-il ajouté. Sur un autre volet, l'artisanat en l'occurrence, il a rappelé les fêtes nationales qu'abrite la région et qui sont organisées sous la coupe du ministère de tutelle. «Cette année, nous avons pu organiser la fête du tapis d'Ath Hicham dans la commune d'Aït Yahia et la 1re édition de la fête du couscous à Frikat initiée et prise en charge par la Maison Lahlou.» S'agissant de la maison de tapis du village Aït Hicham, M.Barra indique que celle-ci n'est pas encore opérationnelle. «Notre ministère a décidé de l'équiper mais la forme juridique définit que la gestion de cette infrastructure dépend des collectivités locales. Cela dit, on ne peut pas agir avant la délibération de l'APC ou bien l'APW», a-t-il dit à ce sujet. Enfin, le premier responsable de la direction précitée a souligné que la région sera dotée dans le cadre du plan quinquennal, d'une deuxième maison de l'artisanat qui sera construite dans l'enceinte du siège de la wilaya. Aussi, il est utile de noter que Tizi Ouzou a bénéficié de 40 projets par le fonds national d'aide à l'artisanat.