Notre visite au douar Bouhriz a coïncidé avec la distribution de chèvres, brebis et moutons au profit de 8 femmes au foyer à l'initiative de l'association Ikram pour l'émancipation de la femme rurale dans le cadre du programme ONG 2, initié par l'Algérie et l'Union européenne (UE). Cette action a fait plaisir aux familles bénéficiaires qui ont exprimé leur bonheur pour cette nouvelle ressource. Soit une bouffée d'oxygène pour ces familles qui pourront vivre de leur cheptel. Malika est licenciée. Elle est chargée de donner des cours d'alphabétisation dans son douar qui compte un grand nombre d'analphabètes. «Ce sont beaucoup plus les femmes que les hommes qui sont touchées par le phénomène. Les hommes n'acceptent pas que leurs femmes ou filles sortent de chez elles, raison pour laquelle ma mission, à savoir convaincre les familles, est difficile. Je compte beaucoup sur l'association Iqra qui va m'aider dans cette mission», indique-t-elle. Beaucoup de familles préfèrent, selon le représentant du douar, envoyer leurs enfants faire paître les moutons que de regagner les bancs de l'école, ce qui accentue le taux de déperdition scolaire dans le douar. «Les parents ne veulent pas envoyer leurs enfants à l'école, notamment au CEM de Messelmoune qui est éloigné du douar», nous a-t-il dit.