Taleb Ibrahimi a renoué le contact, hier, avec ses militants de Béjaïa, lors d?une rencontre dans l?après-midi à l?hôtel Hadala. Il a tenu d?abord à dénoncer certain blocage, notamment «l?annulation de la rencontre avec les militants de Sétif dans la matinée» après que l?avion qui devait le transporter d?Alger «a été sciemment retardé la matinée d?hier». Le patron de Wafa pointe un doigt accusateur à l?endroit du ministre de l?Intérieur : «Il se trompe s?il pense qu?avec ces procédés il va nous faire taire». Taleb dira qu?en tant que médecin et à travers sa tournée dans 20 wilayas il a diagnostiqué le mal qui ronge l?Algérie et il s?agit «de la pauvreté, de la violence, de l?insécurité, de l?injustice, de la division et de la corruption». De son programme, même si sa candidature n?est pas annoncée officiellement, l?ex-ministre des Affaires étrangères sous Chadli évoque trois grand axes qui sont : «La véritable réconciliation nationale à travers un dialogue sincère et avec toutes les forces vives de la nation, la justice sociale et la normalisation de la vie politique». Comparant cette élection présidentielle à celle d?avril 99, il dira qu?en 99 «l?élection n?était ni honnête ni franche» et le taux de participation «n?était que de 20%». A propos de l?élection présidentielle d?avril prochain, Taleb Ibrahimi voit «l?implication de l?administration et l?utilisation des moyens de l?Etat par un seul candidat». En revanche, cette fois-ci, clame-t-il «sur le plan de la neutralité de l?armée il y a quelques chose de positif», «si l?armée respecte ses engagements il est préférable qu?elle surveille les prochaines élections». Concernant le dialogue gouvernement-ârchs, l?orateur y voit «une volonté de calmer le jeu pour des raisons électoralistes». Taleb Ibrahimi a suggéré enfin «l?amendement de la Constitution pour que le futur président ne brigue qu?un seul mandat».