Situation n Rattachée à la daïra de Damous, à l'extrême ouest de la wilaya de Tipaza, la commune rurale et montagneuse de Beni Mileuk s'étend sur 101 km2. Ses citoyens attendent beaucoup de l'Etat. Le transport, les routes, le logement et l'emploi accusent un énorme retard en attendant des projets de développement local qui seront lancés pour peu que le problème du foncier soit réglé, selon le président de l'APC, Mohamed Abdouni. Formant un ensemble urbain de constructions et d'infrastructures, en majorité nouvellement réalisées, la localité compte une population de 8 046 âmes réparties sur 7 douars (Ouled Aïssa, Choula, Tafsassine, Bouhlou, Sidi Zoura, Beni Bouhanou et Ghazlia). C'est une commune à vocation agricole. Elle est beaucoup plus connue pour ses oliveraies, ses serres et l'apiculture pratiquée par certaines familles. Avant, les habitants vivaient des travaux d'artisanat, comme la poterie. Mais ces métiers disparaissent peu à peu et les gens se contentent aujourd'hui de l'oléiculture. Certains habitants de Beni Mileuk vivent dans des conditions précaires. Certains travaillent comme saisonniers ou dans le cadre du filet social dans des champs agricoles, dans des chantiers ou dans les forêts. D'autres travaillent dans d'autres localités limitrophes. La localité ne compte qu'un seul établissement du cycle moyen qui accueille les écoliers des différents douars. Le transport scolaire est jugé insuffisant par les citoyens et les autorités. Les lycéens doivent se rendre à Damous, distante de 17 km. L'ouverture de routes et d'accès est une priorité qui doit être une préoccupation majeure des responsables. D'ailleurs, le tronçon de 17 km qui relie Beni Mileuk au chef-lieu de daïra de Damous est dans un état qui laisse à désirer. Les autres chemins de la commune sont aussi en piteux état. Virages, pentes à 10% et chutes de pierres, voire de roches, constituent un danger majeur pour les usagers de la route. Un point déjà pris en charge par les services de la wilaya, selon le maire, puisque les travaux d'aménagement de la route ont commencé. Les citoyens souffrent énormément du manque du transport. Ceux qui sont dans l'obligation de se déplacer vers les villes environnantes doivent prendre un taxi ou un clandestin. Et pas à n'importe quel prix puisque la course peut être facturée jusqu'à 1 000 DA. Le seul bus qui existe dans la commune n'assure le service qu'en début et en fin de journée. «Nous avons 3 bus de ramassage scolaire mais ils ne sont pas suffisants pour le transport des élèves des douars vers le chef-lieu de la commune où vers Damous», se plaint le président de l'APC. En attendant des jours meilleurs, la population a recours à des bêtes de somme, notamment pour s'approvisionner en bonbonnes de gaz butane, d'autant plus que la région est connue pour son froid glacial.