Réalité n 87 infractions portant atteinte à la bande littorale de la wilaya ont été recensées durant la période allant de 2002 à 2008, a-t-on appris auprès de la direction de l'environnement. Le plus gros de ces atteintes a trait à l'érection de chalets de luxe et d'habitations antérieures à la promulgation de la loi de février 2002, relative à la protection et à la valorisation du littoral. Une seule infraction, enregistrée après la promulgation de cette loi, se rapporte à la réalisation d'un phare maritime sur l'îlot pittoresque de la cité côtière de Tigzirt. Les chalets et autres habitations sont, quant à eux, disséminés à travers l'ensemble des 8 plages des daïras d'Azeffoun et de Tigzirt, défigurant des sites naturels d'une grande beauté, d'autant que quelques constructions ont pratiquement «les pieds dans l'eau», selon la même source. Parallèlement, il est signalé que ces habitations constituent une contrainte sérieuse pour la réalisation de projets inclus dans la zone d'extension touristique, tel que programmé à moyen terme au profit de la wilaya, dans l'optique de la valorisation de ses atouts touristiques, a-t-on ajouté de même source. A titre illustratif, la plage Le Petit paradis d'Aït Chafaâ abrite, à elle seule, 18 constructions érigées en infraction totale avec la loi portant protection du littoral, sur les 32 autres unités similaires recensées sur le territoire de cette localité. Par ailleurs, la même source a fait part de l'approbation par la commission mixte de la wilaya chargée de l'aménagement du littoral de 68 permis de construire et certificats d'urbanisme au profit d'habitants de localités côtières, parallèlement au rejet de 10 demandes. Selon le DUC de Tizi Ouzou, «les constructions illicites érigées sur le littoral seront toutes détruites à l'avenir». Et de souligner que le problème se pose pour les seules constructions réalisées sur le littoral «dans un cadre légal», précisant qu'il sera procédé, dans ce sens, à une étude au cas par cas. Quelque 300 constructions illicites ont été recensées dans la daïra d'Azeffoun. Il y a lieu de signaler que le code de protection et valorisation du littoral considère «illégale» toute construction érigée à une distance allant de 100 à 300 mètres du littoral, suivant les spécificités géologiques, géographiques et topographiques de chaque littoral.