Durée n Des fractions palestiniennes se sont réunies, hier, lundi, à Gaza pour discuter de la consolidation du cessez-le-feu avec Israël dans ce territoire palestinien. Selon un haut responsable du mouvement Hamas, Ismaïl Radouane, les participants ont conditionné l'acceptation d'une trêve dans la bande de Gaza par la fin du blocus israélien et l'ouverture de tous les points de passage, y compris le terminal de Rafah, entre le territoire palestinien et l'Egypte. «L'annonce finale de l'accord dépend des clarifications et des garanties que le Hamas demande pour l'ouverture totale des points de passage et de l'engagement d'Israël à mettre fin à l'agression militaire contre la bande de Gaza», a déclaré Radouane. Après des consultations avec le bureau politique du Hamas à Damas, une délégation du mouvement palestinien s'est envolée pour l'Egypte, pays médiateur dans les tractations entre Palestiniens et Israéliens. Le président égyptien, Hosni Moubarak, avait déclaré, après sa rencontre avec son homologue français, qu'un accord de cessez-le-feu prolongé entre Israël et le Hamas pourrait être conclu cette semaine. L'Egypte multiplie ces derniers jours les contacts avec les émissaires d'Israël et du Hamas pour tenter d'arracher une suspension durable des violences. Le cessez-le-feu du 18 janvier dernier, après une offensive israélienne de 22 jours sur Gaza, a été violé à plusieurs reprises par des raids israéliens. Dimanche, dernier, le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères avait indiqué qu'il existait «des signes positifs pour qu'on parvienne dans les tout prochains jours à une entente». Il a notamment évoqué «une entente orale sur une trêve d'un an et demi et une réouverture partielle des points de passage». Une déclaration confirmée par la présidence française qui, selon elle, Paris et Le Caire travaillent «ensemble sur une trêve d'un an, dix-huit mois si c'est possible». Cette trêve serait accompagnée «de la libération du soldat franco-israélien, Gilad Shalit, de la réouverture des points de passage, d'abord complètement pour l'aide humanitaire, puis pour la reconstruction», a ajouté la présidence française. Sarkozy a reçu Moubarak afin de l'encourager dans son rôle de médiateur pour l'instauration de la paix dans ce territoire palestinien, a-t-on également souligné dans l'entourage du chef de l'Etat français, estimant qu'il avait fallu au président égyptien «beaucoup de courage pour assumer ce rôle compte tenu de l'opinion publique égyptienne». Le sort des tractations entamées par l'Egypte est suspendu au résultat des élections législatives israéliennes de ce mardi.