Outre les sept kamikazes, au moins 19 personnes ont été tuées ce mercredi matin à Kaboul et 54 blessées dans une série d'attaques et d'attentats. Ils on été coordonnés et revendiqués par les talibans qui visaient des bâtiments du gouvernement, ont indiqué des responsables des forces de sécurité. Tout a commencé par un double attentat suicide dans le nord de la capitale afghane à l'entrée de l'immeuble de l'administration pénitentiaire. Deux kamikazes ont d'abord ouvert le feu sur les gardes de sécurité avant de tenter de se frayer un chemin à l'intérieur et de faire exploser les bombes qu'ils portaient sur eux. «Quatre ou cinq civils ont été tués, ainsi qu'un policier», a annoncé le service de presse du ministère de l'Intérieur. Les attaques ont également fait cinq blessés parmi les civils, tous des employés de l'administration pénitentiaire. Puis, dans le centre-ville, des kamikazes ont réussi à s'infiltrer dans les locaux du ministère de la Justice, que les forces de l'ordre ont encerclé. Quatre civils y ont été tués, toujours selon le ministère de l'Intérieur, qui n'a pas précisé comment. Un échange nourri de tirs a opposé les forces de sécurité aux assaillants et «quatre kamikazes armés ont été tués», a assuré un responsable des services de renseignement, sous le couvert de l'anonymat. Un policier et un employé des services de renseignement ont également péri dans l'attaque, selon lui. Enfin, un septième kamikaze a été abattu par les gardes de sécurité devant le ministère de l'Education nationale, où il tentait de pénétrer, selon le ministère de l'Intérieur. Il a eu le temps de faire exploser sa bombe mais elle n'a blessé personne. Ces attaques ont été revendiquées par téléphone auprès de plusieurs médias par un porte-parole des talibans qui a assuré que sept kamikazes, au total, devaient viser des bâtiments publics. Kaboul, jusqu'alors épargnée par les attaques des talibans, est devenue le théâtre, depuis deux ans, d'attaques de plus en plus fréquentes et audacieuses, signe que l'insurrection gagne du terrain et en intensité malgré la présence dans le pays de quelque 70 000 soldats étrangers.