Violence n Hier, mercredi, l'Irak et l'Afghanistan ont vécu une journée sanglante marquée par une série d'attentats simultanés faisant au moins 27 morts en Irak et 26 en Afghanistan. Faut-il y voir une similitude dans ces attaques dans 2 pays où les soldats de la coalition sont fortement présents. Si pour la force multinationale sa présence est nécessaire pour, laisse-t-elle entendre, assurer la sécurité des populations, sur le terrain la violence reste le maître mot. Hier, mercredi, l'Afghanistan a été le théâtre de trois attaques lancées quasi simultanément, en deux minutes, par des kamikazes talibans contre des bâtiments officiels, dont deux ministères. Ces attentats ont fait au moins 26 morts et 55 blessés, des civils pour la plupart, dans la capitale afghane. Un officier français et son interprète afghan ont été aussi tués lors d'un accrochage. Un autre militaire français, a été grièvement blessé dans l'embuscade, qui lui a été tendue dans la province de Logar, à une trentaine de kilomètres au sud de Kaboul. Ces attentats ont été revendiqués par un porte-parole des talibans qui a assuré que sept kamikazes, au total, devaient viser des bâtiments publics. Les talibans ont multiplié, depuis deux ans, leurs attaques en Afghanistan, notamment dans la capitale Kaboul, jusqu'alors épargnée par les violences, et ce, en dépit de la présence sur le sol afghan de quelque 70 000 soldats étrangers déployés au sein de la force de l'Otan et de celle commandée par les Etats-Unis. Quelques heures plus tard, c'était au tour de l'Irak de vivre une journée meurtrière. Le pays a connu plusieurs attentats simultanés, dont l'un à la voiture piégée près d'une station de bus à Bagdad, ont indiqué des responsables des services de sécurité. Le plus sanglant a eu lieu dans le sud-ouest de la capitale irakienne, où au moins 16 personnes ont été tuées et 43 blessées dans l'explosion de deux voitures piégées, ont affirmé les ministères de l'Intérieur et de la Défense. Toujours à Bagdad, un pèlerin chiite a été tué et huit ont été blessés par une bombe placée sur le bord d'une route dans le quartier de Zaafaraniya, dans le sud de la capitale, selon des sources médicales et de sécurité. En outre, un civil a été tué et douze autres, dont six pèlerins, ont été blessés par une bombe à Waziriyah, dans le nord de la capitale, selon la police. A Iskandariyah, à 40 km au sud de Bagdad, «deux policiers ont été tués et trois autres blessés dans l'explosion d'une bombe placée sur le bord de la route principale», a affirmé un responsable de la police. A Mossoul, à 370 km au nord de la capitale, un soldat a été tué et deux autres ont été blessés dans l'explosion d'une voiture piégée conduite par un kamikaze. Les Etats-Unis ont exclu l'idée d'un retrait précipité des troupes américaines d'Irak, a affirmé le ministre irakien des Affaires étrangères peu avant ces attentats. «La nouvelle administration américaine nous a rassurés sur le fait qu'il n'y aurait pas de changement majeur, de désengagement rapide ou de retrait rapide d'Irak», a-t-il affirmé. «Ils se sont engagés à se retirer de manière responsable, comme Barack Obama l'a dit plusieurs fois, en fonction des considérations sur le terrain et des consultations avec le gouvernement irakien et les commandants militaires», a-t-il ajouté.