Mesures n la condamnation aux travaux d'intérêt général a été introduite en substitution aux peines qui privent le détenu de sa liberté. L'introduction de la peine de travail d'intérêt général était, hier, au centre de la rencontre qui a eu lieu au siège de la direction générale de l'administration pénitentiaire à Alger, entre celle-ci et les représentants de 22 ministères. L'objectif de la rencontre était de discuter des nouveaux mécanismes introduits dernièrement, relatifs à la mise en application réelle des nouvelles visions en matière d'incarcération et de réinsertion des détenus, notamment les travaux d'intérêt général. Cette nouvelle mesure entrera en vigueur dès sa publication dans le Journal officiel et sera sans effet rétroactif. A rappeler que cette loi a été votée par les deux chambres du Parlement au mois de janvier dernier. Les participants à la rencontre voulaient trouver les modalités d'application de cette peine en associant 22 ministères, le Croissant-Rouge et les Scouts musulmans algériens. «Notre but est d'atteindre le développement des sciences pénales et d'améliorer les méthodes de détention», a déclaré M. Felioune, directeur général de l'administration pénitentiaire. A rappeler que d'autres mesures ont été prises dans ce sens, comme la création des services extérieurs chargés d'aider le détenu dans sa réinsertion sociale une fois libéré. Ces mesures consacrent le respect des droits humains conformément aux traités ratifiés par l'Algérie, notamment les recommandations des Nations unies portant sur le traitement des détenus et l'humanisation des conditions de détention. «Le secteur enregistre beaucoup de progrès en matière de conditions matérielles, de couverture sanitaire et de formation», a estimé M. Felioune. Une flexibilité a, en outre, été apportée aux différentes formes de rééducation et de réinsertion en mettant en place d'autres formes de peine telles la liberté conditionnelle, la mise dans des ateliers extérieurs et la permission de sortie. Les responsables du secteur des prisons veulent aussi associer la société civile dans la réinsertion des prisonniers. Mais la nouveauté réside dans la création de peines de travail d'intérêt général qui s'inscrit dans les nouvelles mesures et dans la continuité des reformes entamées dans le secteur de la justice. Toutefois, il faut noter que cette mesure s'appliquera uniquement aux personnes condamnées à une peine maximale d'une année de prison ferme, et entre dans les peines alternatives. Par ailleurs, des modifications ont été apportées au code pénal qui définit les domaines d'application de ces peines. «Nous sommes optimistes quant aux résultats positifs attendus de ces mesures», a déclaré M. Felioune. Diagnostiquer les peines et choisir les procédures compatibles avec la personnalité du détenu, redresser le détenu sans utiliser la force légitime et lui éviter l'emprisonnement, tels sont les objectifs escomptés de cette nouvelle mesure. En outre, cette mesure réduira la surcharge au niveau des prisons et permettra au Trésor public d'économiser beaucoup d'argent. La société bénéficiera des travaux d'intérêt général accomplis par les détenus.