Résumé de la 58e partie n Le prince parti, sa mère apporte de la nourriture et de la boisson dans la chambre où se trouve la lampe. Une cousine du prince réussit à s'introduire dans la chambre. La cousine du prince, jalouse de la princesse l'a droguée, enveloppée dans un vieux tapis et envoyée au four. Mais le boulanger la découvre et la cache. Pendant qu'elle parle avec le boulanger, le prince, que personne n'attendait, arrive au palais. Il a triomphé de ses ennemis et levé un butin important. Son père, mis au courant de son retour, se précipite pour le féliciter. — Tu t'es montré digne de régner mon fils ! Mais plutôt que de fêter sa victoire, le prince se précipite dans sa chambre pour retrouver sa bien-aimée. La lampe et bien là et, le cœur battant, il appelle la jeune fille. — Ma bien-aimée, je suis de retour, tu sortiras enfin de cette prison où tu es depuis si longtemps enfermée et nous pourrons nous marier ! Il donne des petits coups contre la lampe. — Tu ne m'entends pas ? dors-tu encore ? Il aperçoit sur le sol l'assiette de couscous à peine entamée et il comprend qu'il s'est passé quelque chose. Il se précipite vers la lampe : elle est ouverte. Il regarde à l'intérieur et il n'y trouve personne. La jeune fille s'est volatilisée ! Il s'affole et se met à crier. «Où es-tu ? Où es-tu ?» Il va dans les chambres voisines, arpente les couloirs, descend jusqu'au jardin, criant toujours : «Où es-tu ?» Et comme personne ne lui répond, il se précipite chez sa mère ; — Mère qu'est-il donc arrivé à la lampe que vous deviez garder ? La reine est surprise par le ton désespéré de son fils. — Mon fils, dit-elle, elle est à sa place ! — je le sais, mais sa porte est ouverte alors qu'elle doit être fermée ! — je n'ai fait que ce que tu m'as dit de faire. Chaque jour, je me rendais dans ta chambre, avec une assiette de nourriture et une bouteille d'eau que je déposais devant la lampe. Le lendemain, je récupérais l'assiette et la bouteille vide et j'en apportais de nouvelles ! — Et ce matin, demande-t-il, angoissé, t'es-tu rendue dans la chambre ? — Non, je m'apprêtais à le faire quand on a annoncé ton retour... Je suppose que maintenant que tu es là, je n'ai plus besoin de faire ce que tu m'as demandé ! — Hélas mère, hélas, il est arrivé un malheur. La reine le supplie de lui dire ce qui s'est passé, mais il refuse de parler. Et puis, s'il ne doit plus revoir la jeune fille, à quoi servirait-il de révéler son existence à ses parents ? Il retourne dans la chambre et se met à pleurer son amour perdu. «Hélas, hélas, se dit-il, j'aurais dû révéler l'existence de ma bien-aimée à mes parents, au lieu de l'obliger à rester encore dans cette lampe ! Ils se seraient certainement occupés d'elle et je ne l'aurais pas perdue aujourd'hui !» Si sa cousine est derrière cette disparition, il se dit qu'il ne reverra plus la jeune fille car il sait combien sa cousine est cruelle. «Elle a dû certainement la voir, se dit-il, elle a vu combien elle est belle et elle a fait une crise de jalousie !» (à suivre...)