Résumé de la 15e partie n Une cousine du prince, qui a repéré la lampe où se trouve la princesse, découvre l'existence de celle-ci. Elle en est jalouse et veut s'en débarrasser avant le retour du prince. Elle entre dans la chambre et trouve la jeune fille étendue sur le sol, inconsciente, la cuiller encore à la main. Elle la regarde et dit : «Elle est très belle et devant elle, je n'aurais eu aucune chance : c'est elle que le cousin aurait choisie !» Mais maintenant qu'elle est là, étendue, à sa merci, impuissante, elle ne donne pas cher de sa peau. Elle appelle un esclave et le charge d'aller chercher un vieux tapis. Le serviteur obéit. Elle étale le tapis sur le sol, y enroule la jeune fille et la ficelle. Puis elle appelle de nouveau l'esclave. «Va, lui dit-elle, emmène ce vieux tapis chez le boulanger et demande-lui de le brûler dans son four !» L'esclave obéit et emmène le tapis chez le boulanger. Celui-ci le dépose dans un coin et, au moment où il allume son four pour cuire le pain, il le prend, dans l'intention de le jeter dans la fournaise. Mais voilà que les ficelles se défont et que la jeune fille tombe. «Qu'est-ce que c'est ?» s'écrie le boulanger, surpris. A ce moment-là, la jeune fille revient à elle. «Quelqu'un m'a enlevée et veut se débarrasser de moi, dit-elle au boulanger. — C'est un esclave de la cousine du prince qui a ramené le tapis, avec ordre de la princesse de le jeter dans le feu ! — Alors, c'est elle qui veut ma mort !» Le boulanger est embarrassé parce qu'il ne veut pas se mettre la cousine du prince à dos : il sait que c'est une femme méchante qui ne manquerait pas de lui faire du mal si elle découvrait qu'il lui a désobéi. «Ne crains rien, lui dit la jeune fille, quand le prince héritier reviendra de la guerre, il me cherchera et il me retrouvera ! — Il faudra vous cacher, dit le boulanger. Si on vous découvre, on ne manquera pas de le dire à la cousine du prince, elle vous fera mettre à mort et moi avec vous ! — Cette femme est aussi méchante que cela ? — Oui, dit le boulanger, elle est capable du pire !» La jeune fille soupire. «Voilà longtemps que je me cache, dit-elle, je le ferai encore, en espérant cette fois que ce sera la dernière.» Pendant qu'elle parle avec le boulanger, le prince, que personne n'attendait, arrive au palais. Il a triomphé de ses ennemis et levé un butin important. Son père, mis au courant de son retour, se précipite pour le féliciter. «Tu t'es montré digne de régner mon fils !» Mais plutôt que de fêter sa victoire, le prince se précipite dans sa chambre pour retrouver sa bien-aimée. (à suivre...)