Constat n La femme au foyer a de plus en plus sa place réservée dans les classes de la formation professionnelle tout en restant dans son milieu de «femme au foyer». Elle suit une formation en différentes spécialités notamment la préparation de gâteaux, l'art culinaire, la couture, la broderie, voire la décoration florale qui commence à concurrencer le produit chinois. Cette femme au foyer ou plutôt «femme productive» afflue de plus en plus en masse, animée de la volonté d'accéder à une «qualification reconnue» qui puisse l'aider à ouvrir sa propre entreprise ou tout simplement, l'acquisition d'une formation lui permettant de passer du traditionnel au moderne allant ainsi de la baklava à la charlotte aux fruits. Grâce à leur volonté, à des campagnes de sensibilisation et la mobilisation des dispositifs d'aide à l'emploi à leur profit, la femme au foyer et la femme rurale sont devenues de plus en plus conscientes de leur rôle de «femmes productives» capables de se prendre en charge et de se réaliser à travers un épanouissement personnel qui n'est qu'un autre aspect du programme de prise en charge de cette catégorie de la société. Ce qui permet à la femme de sortir, de voir d'autres horizons et de devenir un support économique pour sa famille, voire la société. C'est dans ce contexte que quelque 4 000 femmes au foyer ont été formées depuis près de 4 ans dans la wilaya de Tipaza. Elles seront rejointes par 1 200 autres au cours de la prochaine rentrée prévue en mars, selon le directeur de la formation professionnelle de la wilaya, rencontré jeudi en marge de la sortie d'une promotion de plus de 60 femmes au foyer formées dans la pâtisserie et la cuisine au centre de Koléa (Tipaza). Le directeur nous a informés que les 1 200 nouvelles stagiaires sont inscrites et des listes d'attente sont enregistrées car la demande ne cesse d'augmenter. «Nous voulons être flexibles au profit de la femme au foyer pour l'encourager», a-t-il dit. Les femmes au foyer, venant des différentes localités limitrophes, affluent au Cfpa de Koléa. Elles viennent du chef-lieu de la commune de Koléa, de Douaouda, de Chaïba, de Khemisti, de Bou Ismaïl et de Fouka. Nous avons même rencontré une stagiaire de Cheraga, Mme Alioua, mère de 3 enfants, aidée et encouragée par son mari. Cette femme a même exposé ses produits, elle qui, jusque-là, n'avait pas connu un autre univers que celui de son foyer.Une autre promotion de femmes est attendue en mars à Koléa dans l'art culinaire, la peinture sur tissu et la broderie. La cérémonie de sortie des femmes au foyer au Cfpa de Koléa nous a permis de situer les demandes des femmes qui revendiquent un statut de vraies «femmes productives», l'aide, l'orientation et l'élargissement des durées de leur formation à plus de 6 mois. Nous avons recueilli des témoignages de femmes au foyer instruites et non instruites, de femmes diplômées mais au chômage ainsi que de femmes travailleuses.