Les caravaniers arrivent au puits d'al-Omayri. C'est alors qu'ils aperçoivent une ombre inquiétante. L'ombre se met brusquement à grandir. Ils s'effrayent et chacun, ressentant le danger, veut se cacher. Mais le désert est, dans cette contrée, vide : il n'y a ni rocher ni arbre derrière lesquels se planquer…Cependant, à El-Oued où on attend l'eau précieuse d'El-Omayri, on s'impatiente, notamment ceux qui ont payé l'eau à l'avance. La nuit tombe et les marchands ne sont toujours pas revenus. Leurs familles commencent à s'inquiéter sérieusement et à envisager le pire. On se consulte et on décide, dès le lever du jour, de dépêcher des éclaireurs à leur recherche…Le lendemain, on envoie des jeunes hommes vers le puits. Mais eux aussi ne reviennent pas. Cette fois, l'inquiétude gagne toute la ville. C'est maintenant plusieurs personnes qui ont disparu, sans que l'on sache où elles sont passées. Et surtout on ne sait qui incriminer…On veut envoyer d'autres personnes, mais il est difficile de trouver des volontaires. L'assemblée insiste et deux jeunes hommes se présentent. «Nous irons», disent-ils. Ils partent donc, avec la recommandation de se montrer très prudents.