Quand il arrive à El-Oued, le jeune homme qui a échappé au gigantesque serpent du puits, s'écroule, vaincu par la peur et l'horreur. Il faut attendre plusieurs heures avant qu'il ne retrouve ses esprits et raconte ce qui s'est passé. On entoure le survivant, on l'interroge. Il regarde autour de lui et se rappelle l'affreux spectacle. Il lui semble que le serpent est tout proche et qu'il va ressurgir du puits pour l'avaler, à son tour. Il raconte comment, à l'approche du puits, il s'est caché avec son compagnon. Celui-ci est sorti en reconnaissance et s'est approché du puits. C'est alors que le serpent l'a fixé du regard et l'a pétrifié… Il a pu l'avaler sans qu'il ait eu la moindre réaction ! On comprend alors que les marchands d'eau ont disparu dans le ventre du serpent. On comprend alors que plus personne ne pourrait s'approcher du puits. Finie l'eau limpide et fraîche de Bîr Al-Omayri ! Comme ce puits constituait l'un des approvisionnements permanents d'El-Oued, la cité allait, immanquablement manquer d'eau. Tout le monde est désormais au courant de ce qui s'est passé à Bîr al-Omayri, tout le monde est également averti du danger qu'on court en se rendant à ce puits.