Musique n Beihdja Rahal nous a gratifiés d'une très belle soirée de musique andalouse, jeudi à la salle El-Mougar. Organisé par l'O.N.C.I (Office national de la culture et de l'information), un très beau concert de musique classique algérienne, l'andalous, a drainé un public d'un certain âge, puriste et fin connaisseur. Ce concert rentre dans le cadre de la promotion de son nouvel album, Nouba Sika, sorti aux éditions Belda diffusion, le 5e de la 2e série de Noubas enregistrées jusque-là, par Beihdja Rahal. Une nouba sika magnifiquement interprétée par Beihdja, avec sa voix particulière, mélodieuse et entraînante, vêtue pour la circonstance, d'un très beau karakou bleu, et qui comprend : Inqilab1 ya màn li qalbi qàd kawa, inqilab2 Laylati anti Laylatou L-Qâdr, avant d'enchaîner avec M'saddar (la pièce vocale et instrumentale la plus importante d'une nouba) Bi Rabbi al-Ladhi, puis le Btayhi (2e pièce vocale et instrumentale sur le même rythme que M'saddar) Akhribou-ni mâ li mahboubi, l'Istikhbar kayfa yanâmou al âshiqou, le Dardj Houththou al-moudâm, l'Insiraf (mouvement vocal et instrumental à rythme ternaire) Hilaloun Lâh, l'Insiraf2 Ya sâqi lâ taghfal, l'Insiraf3 Bi-L-Hawâ qalbi Ta'allaq, puis l'Khlas1( l'ultime pièce chantée de la nouba, sur un rythme dansant) Al-zahar fi-rawd et enfin Khlas2 avec tala'a n'-nahar. Après nous avoir gratifié du contenu de l'album, et sous les applaudissements et les youyous des présents, Beihdja et toute la troupe se mettent debout et saluent à leur tour l'assistance. «C'est avec bonheur que je retrouve les mêmes visages, le même public fidèle et tous ces sourires. J'espère que je serais toujours à la hauteur. C'est vous, le public, qui m'encouragez à produire encore et encore» dira Beihdja Rahal, en s'adressant à ses fidèles fans. Et concernant sa très prochaine tournée musicale en Algérie, elle dira : «Je remercie l'Office national de la culture et de l'information de m'avoir donné l'occasion de vous revoir et surtout, de m'avoir organisé une tournée dans 6 villes d'Algérie. Et pour une fois, ça sera un autre public que celui algérois, et ceci est un grand honneur pour moi». Avant d'entamer ses dernières compositions de la soirée, sous la sollicitude et l'insistance des amateurs de la musique ancestrale pure, Beihdja a tenu à présenter son très professionnel orchestre : «El Hadi Boukoura et Nacer Rahal à l'alto (un petit peu plus grand que le violon et plus grave), Nadji Hamma et Amine Belouni au 'oùd, Mansour Brahimi s'nitra, Djihad Labri au qànoùn, Khaled Azzi et Sofiane Bouchafa à la derbouka et au tàr, et enfin moi même à la kouitra», et de nous interpréter un très beau mixage de hawzi et de aàroubi , tel que Achki fi Ezzine, sous les acclamations et youyous du public, et à Nacer Rahal de nous exécuter un morceau de «violon» d'anthologie, très fortement applaudi, tout comme d'ailleurs, le restant de la troupe et la resplendissante Beihdja.