Le buteur du CA Bordj Bou-Arréridj Samir Bentayeb aurait pu ne pas marquer le but égalisateur de son équipe face au CR Belouizdad, jeudi au stade du 20-Août-1955, si l'arbitre de la rencontre M. Bousseter avait brandi son carton rouge pour avoir été traité de fou par le joueur du CABBA. En effet, lors d'un duel avec Lahmar, le joueur du Chabab, Bentayeb use de son coude pour asséner un coup à son adversaire, ce qui lui a valu un carton jaune logique à la 38' de la rencontre. Le fait, du moins anodin, aurait pu s'arrêter là si Bentayeb n'avait pas signifié du geste à M. Bousseter qu'il était fada sans que ce dernier bronche. Pis encore, à la fin de la première période, et n'acceptant pas son sort, Bentayeb revient à la charge et va une seconde fois vociférer au visage de l'arbitre qui hésite de sortir son carton jaune et donc le rouge, avant que n'intervienne le quatrième arbitre qui s'est interposé entre les deux hommes au lieu de faire rappeler au juge principal de la rencontre son devoir d'appliquer la réglementation sans le moindre sentiment d'indulgence dans un pareil cas. D'ailleurs, c'est comme ça que naissent les actes d'impunité qui encouragent joueurs et dirigeants de se laisser aller à des dépassements parfois aux conséquences tragiques. Cela ne devrait pas passer inaperçu pour la nouvelle équipe chargée de l'arbitrage qui annonce la couleur en mettant huit referees hors jeu. Même pas au frigo, comme l'a dit le nouveau président de la FAF Mohamed Raouraoua, puisque tous ceux (les arbitres) soupçonnés de magouilles ou coupables de rendements faibles ne feront que déchirer leurs badges et rentrer chez eux. Et ironie de l'histoire, c'est l'attaquant Bentayeb qui réussit à crucifier le CRB dans le temps additionnel au grand dam des Belouizdadis.