Bilan n «Beaucoup a été fait au profit de la femme et de la famille, mais ce qui nous manque c'est l'évaluation, le suivi et le contrôle», a indiqué Nouara Saâdia Djaâfar. C'est la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, qui faisait ce constat, hier, lors de l'ouverture, à l'Institut national des hautes études financières à Alger, de la conférence nationale qui doit durer 2 jours et porter sur «Les réformes et leur impact sur la vie des femmes et des familles». Et c'est à partir de ce constat que son ministère a élaboré la «Stratégie nationale de promotion et d'intégration de la femme» qui a été présentée en plénière par l'experte Wahiba Bouraghda. Cette stratégie, qui s'étale de 2008 à 2013, se base sur deux principaux objectifs à savoir mettre les femmes et les hommes, sur un pied d'égalité devant les politiques des programmes de développement et développer aussi un environnement basé sur un partenariat entre la femme et l'homme dans la prise de décision. «La stratégie nationale a établi les domaines d'intervention mais celle-ci sera précédée par un état des lieux qui permettra d'arriver à un plan d'action concret», a-t-elle souligné. Ces domaines d'intervention concernent la femme et le droit, la femme et l'éducation, la femme professionnelle, l'environnement, les médias et les technologies de communication et la protection de la femme en difficulté (victime de violence). Pour sa part, l'experte Nadia Bella a présenté le Plan d'action national pour la promotion et l'intégration des femmes (Panpif) tracé sur la période 2009-2012. Ce plan est, dit-elle, un instrument qui va permettre d'exécuter, d'évaluer et de suivre la stratégie nationale de la promotion et de l'intégration de la femme. «Ce plan vise la participation de tous les secteurs concernés à travers le mouvement associatif et la société civile, l'amélioration du statut social, économique, juridique et politique des femmes dans la perspective d'un développement durable, l'intégration de la dimension «genre'» dans les politiques des programmes des différents secteurs», a-t-elle expliqué. Enfin, Mme Nouara Djaâfar a tenu à insister sur la nécessité d'accorder à la femme sa pleine citoyenneté, l'implication de tous les acteurs notamment les chercheurs et n'a pas manqué d'appeler au rôle important que peuvent jouer les médias dans ce sens. Les réformes apportées au code de la famille ainsi que dans la transmission de la nationalité algérienne marquent, selon le représentant du Pnud, M. Mamadou, une étape utile dans l'optique de la promotion de la femme «Le Pnud a eu l'occasion d'appuyer le ministère de la Justice dans la sensibilisation de la population quant à ces évolutions. La révision constitutionnelle de novembre 2008 et les perspectives qu'elle ouvre pour une effectivité renforcée des droits politiques des femmes suscitent un intérêt très vif de la part du Pnud», a-t-il déclaré dans son intervention. l Dans sa première intervention, depuis son installation en Algérie, il y a trois semaines, le représentant du Pnud, coordonnateur du système des Nations unies en Algérie, Mamadou Mbaye, a réitéré l'entière disponibilité du Pnud à appuyer les initiatives nationales pour l'égalité entre les hommes et les femmes, que ce soit en termes de formulation de politique, de mise en œuvre ou encore de plaider «l'augmentation de la participation des femmes à la prise de décision politique, économique et sociale appelle à des solutions audacieuses et originales et le système des Nations unies en Algérie est prêt à soutenir les efforts nationaux pour atteindre ces objectifs», a-t-il souligné dans son allocution lors de l'ouverture de la conférence nationale sur les réformes et leur impact sur la vie des femmes et des familles. Mamadou Mbaye a rappelé que l'Algérie a enregistré une baisse pondérée de la mortalité maternelle depuis 2001 grâce aux efforts fournis au profit de la santé maternelle et à l'accompagnement qualifié de la grossesse, de l'accouchement et du nourrisson.En terme d'alphabétisation universelle et paritaire, le représentant du Pnud a souligné que l'Algérie est en bonne voie pour atteindre les objectifs fixés pour 2015. Il s'est félicité de l'apport des Nations unies et leur contribution à l'étude de l'impact des réformes sur la vie des femmes et des familles en Algérie. Enfin, au sujet de l'égalité entre la femme et l'homme, Mamadou Mbaye a indiqué que «l'Algérie est un acteur engagé dans les forums multilatéraux à l'égard de la femme «ainsi que la déclaration du Millénaire, de laquelle émanent les objectifs du Millénaire pour le développement».