L'Algérie participe aujourd'hui et demain à la conférence internationale sur les droits de la femme dans le monde arabe, organisée au Yémen, avec l'aide des Nations unies et de l'Union européenne. Cette conférence, qui insiste sur le volet « Femme et justice », vise à mettre la lumière sur le déséquilibre qui existe entre les lois dans les pays arabes et la situation de la femme dans cette région du monde. Intervenant au nom du gouvernement algérien, la ministre déléguée chargée de la Condition féminine et de la Famille, Nouara Saâdia Djaâfar, a fait état de l'expérience des femmes algériennes dans le secteur de la justice, où 900 juges sont des femmes et 50% des magistrats dans certaines juridictions sont également des femmes. Elle a également indiqué que le dernier mouvement dans les rangs des magistrats a permis à 33 femmes d'être nommées présidentes de tribunaux et 147 désignées en tant que juges d'instruction sur un ensemble de 400 juges. Une réalité effectivement constatée sur le terrain mais qui reste aléatoire eu égard aux lois qui régissent le statut personnel, en l'occurrence le code de la famille dont certaines dispositions constituent encore une violation du principe de l'égalité entre les sexes consacré par la Constitution. Par ailleurs, il est attendu que la conférence se close aujourd'hui avec une déclaration sur les droits des femmes arabes.