Constituants toxiques Il existe malheureusement des substances qui sont considérées comme des poisons pour notre système nerveux : la caféine, la théine, les drogues, l?alcool, le tabac et bien d?autres encore. Commençons par le café, obtenu des graines de Coffea arabica, arbuste originaire d?Ethiopie, dont le principe actif est un alcaloïde : la caféine. Le café renferme de 0,75 à 1,5% de caféine. Le thé est obtenu des feuilles de Thea sinensis, un arbuste originaire d?Extrême-Orient. Son principe actif est la théine, encore appelée la théophylline. Le thé renferme 5% de théine, s?il est vert, et 2% s?il est noir. Ces deux substances, quand elles sont prises à des doses raisonnables et modérées, favorisent le travail intellectuel, car la caféine et la théine sont des excitants du système nerveux ; elles exercent un effet vasodilatateur sur les artérioles rénales et jouent ainsi un rôle diurétique. Mais, à doses excessives, les personnes qui en abusent peuvent présenter parfois des tremblements et souffrir d?insomnie. Ces deux excitants ne conviennent pas aux enfants. Pour les adultes, il s?agit plutôt de boissons saines ; les troubles dus aux excès sont généralement peu graves, d?ailleurs ils disparaissent sans laisser de trace dès que l?usager en diminue la consommation. Le chocolat, le cacao et les autres «toniques» sont aussi des stimulants dont il convient de ne pas abuser. Cette fois-ci, parlons de substances toxiques dont les effets sont graves et irréversibles. Par les ravages qu?ils causent dans la société moderne, l?alcoolisme, le tabagisme, les drogues... comptent parmi les fléaux sociaux. Actuellement, on dit que boire, fumer ou se droguer est dû à des raisons diverses : échapper à l?ennui, augmenter ses capacités, avoir une plus grande confiance en soi, établir le contact avec les autres, s?affirmer? ou tout simplement pour être «in» et «faire comme tout le monde». Mais malheureusement, l?habitude, une fois prise, le toxicomane devient dépendant de son poison. Il ressent un manque, puis, petit à petit, surviennent des troubles plus ou moins graves (dépendance physique). Le sujet cherche à consommer son produit, soit pour éprouver un plaisir, soit pour éviter un malaise (dépendance psychique). Le toxicomane présentera, ensuite, une tolérance ou accoutumance de plus en plus grande vis-à-vis de la substance toxique et c?est ce qui le fera consommer toujours davantage. Maintenant, si ce n?étaient que l?intoxication et le surmenage qui épuisaient la machine nerveuse, cela aurait été facile, mais il ne suffit pas de protéger le système nerveux contre les risques de l?un ou de l?autre, il faut, aussi, en améliorer et en perfectionner le rendement par une éducation bien conçue, qui doit s?appliquer aux trois domaines : physique, moral et intellectuel. L?éducation physique consiste en un entraînement, c?est-à-dire la répétition d?un mouvement donné ; l?aiguillage nerveux sera ainsi perfectionné et chaque muscle orientera toute son action dans un sens utile. Le mouvement devient plus précis et la fatigue musculaire réduite. Parallèlement, le mouvement volontaire tend vers l?automatisme, il devient plus rapide, le cerveau ne dirigeant plus que l?ensemble et la fatigue nerveuse est considérablement diminuée. Pour l?éducation intellectuelle, là encore, il s?agit d?un vrai entraînement. Les qualités d?ordre (une place pour chaque chose et chaque chose à sa place) et de méthode (un temps pour chaque chose et chaque chose en son temps) sont généralement les plus précieuses des qualités intellectuelles. L?écolier, par exemple, qui est désordonné, perd son temps à chercher ses affaires, il disperse ses idées par-ci par-là et ne sait comment aborder son travail. Il se précipite pour, finalement, n?aboutir à rien. Donc il est plus vite fatigué que celui qui est ordonné, qui, avec calme et méthode, saura canaliser et utiliser tous ses efforts dans un sens utile. La mémoire est également une qualité précieuse ; elle nous épargne des efforts nouveaux et réduit notre fatigue cérébrale. Enfin, l?éducation morale, nécessaire à un bon équilibre nerveux, peut être confondue avec l?entraînement. On peut symboliser l?échec total de l?éducation morale par deux catégories d?individus : les faibles auxquels manquent la confiance en soi, la volonté et le courage, et les mécontents qui, eux, manquent de calme, de gaieté et d?optimisme. Dans tous les domaines, la volonté et le courage permettent de surmonter les difficultés et font naître la confiance en soi, qui stimule le courage et la volonté. D?ailleurs, c?est parmi les gens confiants et volontaires qu?on pourra trouver les grands champions, les véritables chefs et les hommes justes et bons. La gaieté et l?optimisme sont également nécessaires à un bon équilibre nerveux et à une santé parfaite. Alors, sachons faire régner la gaieté autour de nous et communiquons à notre entourage cette inestimable sensation qu?est la joie de vivre.