C'est ainsi qu'un jour, Anzar est descendu sur terre. Il a pris la forme d'un beau jeune homme et se promène le long des rivières. C'est alors qu'il remarque une jeune fille qui se baignait toute nue dans l'eau. Elle était si jolie qu'il s'éprend aussitôt d'elle et veut l'emmener avec lui, dans le ciel, pour en faire son épouse. Mais la jeune fille refuse. Le génie de la pluie est aussitôt irrité : n'importe quelle femme aurait sauté de joie à l'appel d'Anzar. La jeune fille lui explique alors que son éducation lui interdit d'aller avec un inconnu et qu'elle craint les médisances des gens. Anzar insiste et comme elle continue à refuser, il s'emporte, frappe la terre de son talon et, tournant sa bague, s'écri : «Eaux, où que vous soyez, rivières, sources, étangs, puits, disparaissez ! Que la terre s'assèche et, avec elle, toute prospérité !» Aussitôt, comme par enchantement, la rivière s'évapore et, avec elle, tous les cours et les points d'eau, les herbes se dessèchent et Anzar disparaît. En quelques jours, c'est la désolation. Les cultures sont brûlées, il n'y a plus d'eau ni pour les hommes ni pour les bêtes. On s'interroge sur ce qui a pu irriter Anzar et la jeune fille se dénonce. On la revêt alors comme une mariée et on va l'offrir à Anzar. Elle l'appelle. Il fend le ciel et l'enlève. Il libère alors les eaux et l'abondance revient.