Particularité n PHILnews, la revue algérienne de philatélie, née du pari un peu fou que s'est lancé un «timbriste» de la wilaya de Souk Ahras, fête son 15e anniversaire. Des milliers de philatélistes ont adopté cette publication bimestrielle pas comme les autres, fabriquée pourtant artisanalement et diffusée aux abonnés par voie postale uniquement. C'est que l'équipe rédactionnelle de la revue, sous la houlette de Ali Ahmed Mohamed Achour, le fondateur et l'éditeur, a pu avec des moyens matériels rudimentaires donner à la publication un contenu qui n'a rien à envier à celui des grandes revues internationales en la matière. Non seulement, elle arrive régulièrement à déployer, sans tarir, des articles «captivants» sur le monde magique de la philatélie en Algérie et à l'étranger, mais elle s'est aussi imposée comme la seule publication régulière de philatélie en Algérie, au Maghreb et dans tout le monde arabe. En Algérie, cette publication périodique éditée à Haddada, une petite bourgade de la wilaya de Souk Ahras, est devenue un porte-voix pour les philatélistes et une tribune pour leurs préoccupations, d'autant plus précieuse qu'elle est la seule à occuper le terrain. Rappelant inlassablement que le timbre-poste est un attribut de la souveraineté nationale, PHILnews consacre beaucoup de sa matière à souligner l'importance du timbre-poste comme ambassadeur du pays, en tant que repère de son histoire et comme moyen éducatif et culturel de premier ordre. Dans le sillage de ce travail, «elle ne manque pas non plus de traquer, de rapporter et de relater avec courage et dans un style clair et alerte tout ce qui ‘'fait couac'' dans le monde du timbre-poste algérien», se félicite l'un de ses lecteurs les plus assidus. Suivant de près l'actualité en matière de «timbrologie» et de philatélie, le regard de ses rédacteurs n'hésite pas à mettre à nu les incongruités, les anomalies et tout ce qui ne «tourne pas rond» dans le monde du timbre-poste national, arabe et même international. La revue ne se limite, néanmoins, pas à relever les insuffisances constatées. Si elle ne cesse pas, en effet, de stigmatiser dans des articles récurrents la régression du timbre-poste algérien lequel, souligne-t-on ici, a beaucoup perdu de son lustre d'antan, la publication ne prive pas le lecteur de ses analyses qui renferment à tous les coups des cris de désapprobation, mais aussi de vraies propositions de sortie de crise. Interrogé sur l'avenir de PHILnews, l' éditeur se contentera de dire que sa revue, désormais à la sortie de l'âge ingrat de l'adolescence, continuera à militer pour la promotion de la philatélie algérienne avec pour devise, pourquoi pas, cette phrase de Roosevelt : «Faites ce que vous pouvez, avec ce que vous avez, là où vous êtes».