Interview «Nous ne savons pas où l?explosion a eu lieu précisément ni de quelle nature elle est», a déclaré le ministre de l?Energie ce matin sur les ondes de la Chaîne III. Chakib Khelil a, par ailleurs, fait état de 3 unités GNL, qui produisaient 10 milliards de mètres cubes par an, soit le sixième de la production nationale, «touchées et pratiquement perdues pour nous». «Bien sûr, a-t-il ajouté, on peut toujours produire une partie de ces GNL à partir d?Arzew, mais je pense qu?il faudra reconstruire l?unité. Celle-ci est évidemment assurée mais ce n?est pas le plus important. Ce qui l?est vraiment, c?est de connaître la nature et l?origine de l?explosion.» Interrogé sur l?existence d?une politique de risques industriels, le ministre a répondu par l?affirmative, ajoutant que le plan Orsec a été mis en place avec une célérité à la mesure de l?ampleur de la catastrophe «puisque l?unité elle-même a été complètement détruite». Mettant en exergue la difficulté de la prise en charge du sinistre, Chakib Khelil a poursuivi en indiquant : «Les unités d?arrivée d?eau, qui auraient pu permettre d?activer le système anti-incendie, ont été détruites.» Il a également déclaré qu?«il n?y avait pratiquement personne de l?unité elle-même pour prendre en charge les opérations», puisque «les responsables, en réunion (?) avec des collègues français de la société Alsthom, ont été blessés par cette action (l?explosion ndlr)». Dans une telle situation «c?est le responsable de la zone industrielle qui a pris en charge les opérations», a-t-il encore précisé.