Des Algériennes vont désormais assumer une mission jusque-là réservée aux hommes : celle d'intervenir dans les émeutes et troubles à l'ordre public. Ali Tounsi, DG de la Sûreté nationale, a déclaré, hier, aux élèves de la première promotion, qu'elles devraient être à la hauteur de cette nouvelle charge, comme leurs consœurs l'avaient été dans la police judiciaire, scientifique…et avant elles dans les maquis de la Révolution. Le coup d'envoi de la première promotion des femmes policières, relevant des Unités républicaines de la sûreté nationale (URS) a été donné hier, au centre de formation des URS du Hamiz à Alger, par le directeur général de la police, Ali Tounsi. Dans son allocution d'ouverture, M. Tounsi a expliqué cette nouvelle démarche de son institution par le besoin ressenti dans le rétablissement de l'ordre public notamment dans les manifestations où il y aurait des femmes. «Il est normal que dans les troubles à l'ordre public où il y aurait des femmes nous préférons nous reposer sur des femmes policières avec toute la formation et l'instruction voulues.» Le premier responsable de la police a indiqué que le recours au recrutement des femmes dans ce créneau précis répond à l'évolution de la société qui enregistre des phénomènes sociaux tels que la délinquance, le terrorisme et la grande violence que ce soit chez les hommes ou les femmes. «Je pense que la femme policière peut travailler dans les unités de la police judiciaire et intervenir dans les troubles à l'ordre public où il y aurait des femmes», a-t-il ajouté. Le conférencier a rappelé à l'assistance (les élèves policières) que la femme policière a déjà prouvé ses compétences et ses qualités dans les différentes unités de la police (la police judiciaire, la police scientifique, l'ordre public). A cette occasion, il les a encouragées à faire de même dans cette nouvelle mission. «Vous étudiez d'abord les techniques de travail et vous les appliquez avec la plus grande rigueur», souligne-t-il. Par ailleurs, le Dgsn a exhorté les futures policières de l'URS à être à la hauteur comme les moudjahidate qui avaient répondu à l'appel en 1954. «Vous devez être à la hauteur comme vos aînées qui ont fait la Révolution de Novembre et donc servir d'exemple aux futures promotions.» Pour sa part, Dhimi Saïd, commissaire divisionnaire, s'est exprimé en sa qualité de directeur de formation de cette promotion en dévoilant le programme de formation qui s'articule, d'après lui, autour de cinq axes principaux, à savoir «la formation technique et tactique, la formation physique et de l'endurance et la formation pratique». A noter enfin que la formation de cette promotion durera 9 mois. Les stagiaires bénéficieront de toutes les commodités d'une très belle structure du Hamiz conçue pour une formation de qualité.