Le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a affirmé, hier, que son mouvement n'acceptera jamais de reconnaître Israël, condition posée par les Etats-Unis pour qu'ils consentent à dialoguer avec ce mouvement qu'ils considèrent comme terroriste. «A ceux qui nous imposent des conditions, nous disons : ‘'Nous ne reconnaîtrons jamais Israël''», a-t-il lancé lors d'un discours diffusé sur écran géant à l'occasion de la fête de la naissance de Mohamed (QSSSL). Mardi, la Maison-Blanche a déclaré que le Hamas palestinien et le Hezbollah devaient commencer par reconnaître Israël et renoncer à la violence avant tout dialogue. «Nous rejetons les conditions américaines (...) aujourd'hui, demain et après 1000 ans, et même jusqu'à la fin des temps, tant que le Hezbollah existera, il ne pourra jamais reconnaître Israël», a martelé le chef du Hezbollah. La Grande-Bretagne, alliée des Etats-Unis, a confirmé la semaine dernière avoir autorisé des contacts à un niveau subalterne avec le Hezbollah, mais Washington a fait savoir qu'il n'entendait pas suivre son exemple. Par ailleurs, Hassan Nasrallah a salué le récent rapprochement entre l'Arabie saoudite et l'Egypte, d'une part, et la Syrie, qui soutient le Hezbollah, d'autre part. «Toute réconciliation arabe nous renforce», a-t-il indiqué. Il appelé également Riyad et Le Caire à «tendre la main» à Téhéran, principal soutien du Hezbollah. Selon les observateurs, l'Arabie saoudite tente, en se rapprochant de la Syrie, d'isoler l'Iran de son principal allié arabe.