Avantage n L'exercice de ces activités dans les résidences universitaires permet aux uns de bénéficier de services à bas prix bas et aux autres de gagner quelques sous. Toute activité susceptible de rapporter de l'argent est exercée par certains étudiants. Pour ne pas verser dans la vente des petits produits, un créneau déjà investi, certains étudiants ont opté pour la location de téléviseurs, de vidéos, de VCD et de fers à repasser. Cette activité ne peut être exercée par de nombreux étudiants car elle nécessite un investissement préalable : l'acquisition de ces appareils. «Je travaille durant les grandes vacances d'été pour économiser la somme d'argent suffisante à l'achat de ces appareils que je loue aux étudiants au cours de l'année universitaire», témoigne Karim, résidant à la cité Taleb Abderrahmane de Ben Aknoun. La location de ces appareils est à la portée de tous (entre 50 et 120 DA la nuit). Pour notre interlocuteur, cette activité lui permet de gagner son argent de poche et de récupérer l'argent investi dans l'achat des appareils. Les annonces de location d'appareils électroménagers ne sont, bien évidemment, pas aussi nombreuses que celles relatives à la vente de la chique et des cigarettes. La demande sur ces appareils est très importante, notamment durant les week-ends où les étudiants préfèrent veiller avec leurs amis en visionnant des films ou des clips. «Si, les autres jours, il n'y a pas toujours de clients, les week-ends, en revanche, je suis submergé d'appels. J'avais un seul téléviseur et un seul DVD et maintenant j'en ai acheté deux autres pour satisfaire la forte demande», affirme Salim, résidant à la cité Cube 3 de Bab Ezzouar. D'autres étudiants optent pour le traitement de textes à des tarifs inférieurs à ceux des cybercafés, une activité qui permet aussi de gagner un peu d'argent. Il n'y a pas une cité universitaire à Alger où cette activité n'est pas exercée. Les prix des micro-ordinateurs qui ont connu une baisse sensible ces deux dernières années, constituent le principal facteur de la propagation du traitement de texte dans les cités universitaires, affirment les étudiants. D'autres optent pour la location du fer à repasser à des prix quasi insignifiants (de 15 à 30 DA). Les doués en coiffure ont, quant à eux, transformé leurs chambres en salons. La coupe de cheveux coûte 50 DA chez les «étudiants-coiffeurs», soit moins de la moitié du tarif appliqué en ville (120 DA). «Nous sommes très sollicités et parfois nous travaillons jusqu'à une heure du matin», affirment Omar et Salah, copains de chambre et coiffeurs à la cité Taleb-Abderrahmane. Le génie des étudiants ne s'arrête pas là. Certains vendent des chaussures de sport d'occasion. Ils les achètent et les revendent à leurs camarades en gagnant une petite marge…