Problématique n Comment faire pour mieux attirer notre élite qui vit à l'étranger et la faire participer au développement du pays ? C'est pour tenter de trouver des réponses à cette importante question que le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté algérienne établie à l'étranger, Djamel Ould Abbès, a rencontré, hier, à l'IFP de Birkhadem, une délégation composée de 70 jeunes diplômés et étudiants en formation dans des grandes écoles et universités françaises. Le ministre a tenu à préciser à cette occasion que plusieurs contacts ont été pris auparavant avec ces cadres dans plusieurs pays, notamment la France, Bahreïn, le Canada, les Emirats arabes unis… afin d'être à l'écoute de leurs préoccupations quant aux risques de l'investissement en Algérie. Une chose est sûre : ces cadres de haut niveau qui ont acquis une expérience dans la scène économique internationale, semblent très motivés pour monter leurs propres projets en Algérie et investir dans plusieurs domaines, notamment dans l'informatique, les finances, le management, les TIC et dans bien d'autres spécialités encore. Seulement, il se trouve qu'un bon nombre de ces membres du réseau des Algériens diplômés (Reage) sont confrontés à de sérieuses contraintes faute de communication avec les instances concernées. D'ailleurs, à travers son discours, Djamel Oud Abbès a voulu à tout prix effacer l'image noire qu'ils ont de notre pays. «L'Algérie, a-t-il dit, dispose d'une nouvelle économie rayonnante et l'Etat a consacré près de 160 milliards de dinars pour la concrétisation du programme quinquennal qui permettra de bâtir l'Algérie dans les 5 ans à venir.» Et d'enchaîner : «Nous avons entamé des mégaprojets qui sont actuellement en chantier, et avons mis en place des dispositifs dans le cadre de l'Angem et de l'Ansej pour vous permettre d'occuper une place dans votre pays.» Le premier responsable du secteur a rappelé que conformément aux instructions du président de la République, «nous allons ouvrir la porte à tous ceux qui veulent investir dans le consulting, dans l'expertise ou dans la création d'entreprises mixtes», précisant que les 4 millions d'Algériens qui résident en France dont 1 500 sont membres du Reage, représentent pour l'Algérie un capital à exploiter. «C'est une diaspora et c'est une force qui peut être utile au pays, nous allons faire un programme ensemble. Je ne serai pas uniquement leur intermédiaire ou leur porte-parole, mais aussi le défenseur de leurs projets en Algérie.» De son côté, le président du Reage, Fetah Ouazzane, a exprimé «la motivation et la volonté des membres du Réseau de venir travailler en Algérie, dans les différents domaines». «Le Reage veut mettre ses cadres au service de l'économie algérienne», a affirmé M. Ouazzane, tout en appelant le gouvernement à faciliter les procédures, en veillant à ce qu'il y ait «moins de lourdeurs bureaucratiques». Il suggère en outre de créer une agence de développement qui sera le relais entre l'Algérie et le pays d'accueil.