Un projet de Plan national de protection et de promotion de la communauté nationale à l'étranger 2008-2014 a été établi dans l'objectif fondamental de permettre à cette communauté de «rester en contact» avec son pays d'origine et «optimiser» sa contribution à son développement économique et social. Ce plan, élaboré par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, vise à définir le rôle de la communauté algérienne dans le développement de l'Algérie et «améliorer» sa relation avec le pays d'accueil. Le ministère rappelle, à cet effet, la «volonté politique» exprimée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et la «sollicitude particulière» dont il entoure la communauté algérienne résidant à l'étranger. Ce projet de plan, qui s'articule autour de cinq axes, se fonde sur une «stratégie nationale consensuelle» en direction des Algériens établis à l'étranger et s'appuie sur «une perspective nouvelle et une approche verticale et horizontale», souligne-t-on. Ces axes consistent, en premier lieu, à faire une «analyse exhaustive» de cette communauté avec ses caractéristiques et son évolution et, ensuite, à aborder l'ensemble des aspects liés à la communication et l'information, considérés comme «éléments indispensables dans l'approche de tout phénomène social». Le troisième axe concerne la problématique de «la protection, du soutien et du suivi» de la communauté algérienne, en lui apportant des «réponses concrètes, durables, non conjoncturelles et dynamiques», afin de lui permettre de «vivre pleinement et harmonieusement dans les pays d'accueil et, en même temps, de venir en Algérie dans les conditions appropriées». «L'identification des mécanismes d'optimisation de la contribution» de cette communauté dans le développement économique et social de l'Algérie, en déterminant les créneaux facilitant les différentes formes de contribution, constitue le quatrième axe du projet de plan. Les activités culturelles, spirituelles, de tourisme, de sports et de loisirs en direction de la communauté algérienne à l'étranger en représentent le dernier axe. Cerner la problématique de l'émigration S'agissant des mesures à prendre, le projet préconise, notamment, l'élaboration de textes législatifs et réglementaires pour mieux cerner la problématique de l'émigration. Il plaide aussi pour la mise en place d'un organe consultatif représentatif de la communauté (Conseil de la communauté nationale à l'étranger) qui aura pour attribution, entre autres, de «contribuer à construire une politique migratoire, de défendre les intérêts de ladite communauté dans les pays de résidence, de faciliter les démarches administratives des ressortissants à l'étranger». Le projet porte également sur la création d'un Observatoire algérien de la migration (OAMI), ainsi que le lancement d'études et d'enquêtes sur la situation des citoyens algériens établis à l'étranger avec ses caractéristiques et son évolution. Il propose aussi de procéder avec les services concernés à un recensement plus rigoureux des ressortissants dans chaque pays d'accueil et élaborer un fichier des compétences scientifiques et techniques nationales ainsi que de l'élite vivant à l'étranger. Il préconise, en outre, de simplifier les procédures d'obtention des documents d'Etat civil et autres pièces au niveau des consulats et de mettre en place un système de proximité pour faciliter les procédures administratives. L'organisation d'«assises de l'émigration», une fois par an en Algérie et dans les pays hôtes les plus importants et l'organisation du Forum national des compétences algériennes à l'étranger figurent aussi au nombre des propositions. En plus de la défense des intérêts matériels et moraux des ressortissants algériens vivant à l'étranger dans le cadre des mécanismes bilatéraux, le projet de plan insiste sur la nécessité d'«encourager, par des mesures concrètes, la pleine participation» de la communauté, des compétences et des investisseurs au processus de développement du pays.