"Ambitions" Le premier acquis de la JSK durant cette intersaison est sans doute l?arrivée de Nacer Sandjak, l?entraîneur que toute la Kabylie languissait. Et c?est avec lui que le club compte reconquérir une couronne nationale qui le fuit depuis 1995. Durant le règne de vingt ans du fameux Jumbo Jet, la JSK n?avait utilisé que quatre entraîneurs. En onze ans, et avec Moh Chérif Hannachi comme président, ce sont plus de vingt techniciens qui ont été consommés ! C?est dire la mainmise du président sur la gestion de «son» équipe, même si au passage les Canaris se sont imposés à trois reprises dans la coupe de la CAF. Mais cela ne suffit pas aux supporters kabyles qui ne rêvent que de championnat et du titre suprême, seule consolation à leurs yeux devant l?hégémonie du CRB, durant les saisons 2000 et 2001, ou l?USMA depuis déjà deux années. Résigné à revoir ses cartes, Hannachi a fait appel à Sandjak qui a pris ses quartiers depuis une dizaine de jours pour un travail en profondeur qui remettrait l?équipe sur orbite. Dès cet après-midi, l?équipe de la JSK s?envolera pour Lyon St-Exupéry où elle ralliera en bus le centre d?entraînement de l?Etrat, du côté de St-Etienne pour la préparation d?avant-saison. Sandjak, qui est en France depuis samedi dernier, rejoindra ses joueurs ce soir afin d?entamer son chantier. Son but non avoué est de glaner un quatrième titre africain (coupe de la CAF où la JSK est toujours en lice), le dernier avant sa suppression, mais surtout le titre de champion en évitant à l?équipe l?habituelle déconcentration d?après-sacre. Là où ont échoué tous les entraîneurs (Harouni, Mouassa et Chay), Sandjak est appelé à trouver les failles et les solutions pour permettre à ses hommes de se détourner de la pression que font peser les supporters et les ârchs sur eux et la difficulté d?évoluer à Tizi Ouzou dont le stade est toujours sous une suspension ambiguë. En attendant le retour à la maison, le 7 août prochain, les joueurs (nouveaux, anciens et revenants) devront se donner à fond pour relever les défis, avec au programme 5 ou 6 matchs amicaux contre des clubs locaux, dont un face à l?ASSE le 22 juillet. Le manager général, Hakim Meddane, en vacances actuellement au Portugal, rejoindra l?équipe à St-Etienne, mais avant il devra faire un crochet par Alger afin de résoudre l?affaire Medjoudj. Une affaire qui est tombée comme un cheveu dans la soupe à la veille du départ de l?équipe en France. La fugue de l?ex-joueur du CSC n?a pas été appréciée ni par les dirigeants ni par l?entraîneur qui a fait savoir à sa direction que nul n?était indispensable et qu?il était prêt à se séparer de ce joueur. Aux dernières nouvelles, Medjoudj est partant, mais il n?a pas encore été libéré par son club et risque même de rester pendu à un fil durant toute la saison, s?il ne revient pas à de meilleurs sentiments ou si un échange contre Amroune (CSC) n?est pas finalisé. Par ailleurs, Sandjak fait tout pour récupérer son petit chouchou, Mounir Dob, en disgrâce lui aussi avec Hannachi et qui a voulu rejoindre les rangs de son ancien club le CRB. Cette affaire n?a pas aussi trouvé son épilogue, même si le boss kabyle possède toujours plus d?un tour dans son sac. Ravi déjà du retour de Zafour, dont le contrat avec El-Itihad Saoudi de Djeddah a capoté (ou a été capoté ?), Hannachi s?est dit satisfait de son recrutement (Kechout, Belkheïr, Belgherbi, Habri et Farradji), de la présence de Saïb parmi le groupe et des jeunes qui progressent de jour en jour, à l?image de Douicher ou Djouder. Pour peu que la situation en Kabylie se stabilise, que l?opposition sournoise à Hannachi ronge son frein et que le président lui-même, qui a déjà l?appui financier de Sonatrach, de Blanky et de Djezzy, ouvre un peu la porte du club à quelques anciens et à tous ceux qui peuvent apporter un plus à l?équipe, le club phare du Djurdjura planera de nouveau sur le football national.