A la veille de l'ouverture de la campagne électorale pour la présidentielle du 9 avril prochain, le directoire de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika à Tizi Ouzou, présidé par Ould Ali El-Hadi, s'est réuni, hier, mardi, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri. La rencontre qui a regroupé les organisations de la société civile, le mouvement associatif et la famille révolutionnaire, a été l'occasion d'expliquer l'importance d'abord de voter massivement, et pour Bouteflika. Selon les intervenants qui se sont relayés au micro, le 9 avril, les électeurs de la wilaya doivent aller massivement aux urnes exprimer leur choix afin de mettre un terme à la singularisation de la Kabylie, une région qui se distingue par un fort taux d'abstention aux différents scrutins se classant au bas de l'échelle des taux de participation au vote. La particularité de cette élection est que les deux partis implantés dans la région, à savoir le RCD et le FFS, prônent le boycott. C'est donc l'occasion pour les autres formations politiques, notamment le FLN et le RND qui soutiennent Bouteflika, de prouver leur force par un taux appréciable de participation à la présidentielle. Les participants à la réunion d'hier estiment que les arguments pour convaincre la population sont nombreux, et parmi eux les efforts consentis par le Président pour développer la wilaya en la dotant de 1,5 milliard de dollars injectés dans différents programmes de développement tous secteurs confondus. Les intervenants ont estimé que ceux qui ne veulent pas reconnaître ce qui se fait en matière de développement sont atteints de cécité. Madjid Ben Yaou, universitaire, précisera que l'opposition doit être constructive. Pour sa part, un ancien moudjahid estime qu'«un boycott qui va à l'encontre des intérêts du pays et des citoyens, à l'instar du boycott scolaire de 1994, ne mérite pas d'être suivi». Ould Ali El-Hadi a lancé un appel aux participants à la réunion pour conjuguer leurs efforts et dépasser leurs différends politiques afin de mener à bien la campagne.