Les personnes âgées, pensionnaires dans les centres qui leur sont réservés par le secteur de l'action sociale, doivent être récupérées par leurs familles, a indiqué, hier, lundi, Djamel Ould Abbas en assurant qu'il ne s'agit pas d'un désengagement de l'Etat. En visite dans un centre pour personnes âgées de la ville de Aïn Témouchent, le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, a instruit le directeur de l'action sociale pour «mener une enquête sociale sur les pensionnaires visant à déterminer s'ils ont des enfants pour les prendre en charge». Djamel Ould Abbas a rappelé, dans ce sens, le projet de loi introduit par son département ministériel. Cela, a-t-il tenu à préciser, pour «redonner à ces personnes une famille, leur famille, car rien ne peut égaler la chaleur familiale». «Ce n'est nullement un désengagement des pouvoirs publics. Les personnes âgées, à défaut de foyer et n'ayant aucune attache familiale, continueront toujours à être prises en charge au niveau de ces centres«, a-t-il réitéré. Ould Abbas avait, en effet, présenté l'an dernier une nouvelle loi portant sur la promotion et la protection des personnes âgées. La loi en question prévoit des peines d'emprisonnement allant d'une année à dix ans ainsi qu'une amende oscillant entre 100 000 DA et 500 000 DA à l'encontre des descendants qui abandonnent leurs parents. Cette mesure devrait être opérationnelle après une enquête sur la situation sociale de ces familles, selon le département de Ould Abbas. Le ministre avait aussi annoncé une aide d'environ 10 000 DA par mois à toute famille nécessiteuse qui prendrait en charge un parent âgé se trouvant dans un centre d'accueil. Il propose dans le cadre de ce même dispositif, un accompagnement à domicile qui se traduira par l'envoi d'équipes de psychologues, d'infirmiers et de médecins pour aider ces familles à mieux prendre en charge leurs ascendants.