Promesse n «N'ayez crainte. Nous serons réunis pour travailler pour la réussite», a promis, hier soir, le président déchu, Marc Ravalomanana, dans un message relayé par son service de presse. «Poursuivez et renforcez le mouvement que nous menons jusqu' à ce que le monde entier l'entende parce que les Malagasy (Malgaches) feront tout jusqu'à ce que la légalité soit rétablie», a-t-il indiqué depuis sa démission forcée le 17 mars dernier. Ses partisans manifestent quotidiennement depuis lundi à Antananarivo pour dénoncer l'arrivée au pouvoir de l'ex-opposant Andry Rajoelina et réclamer le retour à la légalité. «Je suis confiant, nous sommes tous confiants, de notre détermination à nous lever jusqu'au bout, à faire tout ce qui est possible pour la victoire de la démocratie, le respect de la Constitution et surtout le respect des lois», a ajouté le président démissionnaire. Mercredi, dans un message sonore enregistré et diffusé lors d'un rassemblement de ses supporters dans la capitale, M. Ravalomanana avait dénoncé «un coup d'Etat» de l'opposant Andry Rajoelina et assuré ses partisans de les revoir bientôt. Cependant, la localisation exacte de l'ex-président qui a gagné l'Afrique du Sud jeudi depuis Mbabane, capitale du Swaziland, demeure encore inconnue. Par ailleurs, les dirigeants de la Communauté de développement d'Afrique australe (Sadc) se réuniront demain lundi en sommet extraordinaire, au Swaziland, pour discuter d'éventuelles sanctions contre les nouvelles autorités de transition à Madagascar, dirigées par Andry Rajoelina, dont l'arrivée au pouvoir est contestée par le bloc régional. En effet, les leaders de la Sadc «réfléchiront aux moyens de ramener la démocratie, l'Etat de droit et la constitutionnalité à Madagascar», a indiqué le gouvernement sud-africain, qui préside actuellement le bloc régional. «Tous les pays membres ont confirmé leur participation, sauf Madagascar», a précisé le ministère des Affaires étrangères swazi. Lâché par l'armée et affaibli par un mouvement de contestation populaire conduit par M. Rajoelina, M. Ravalomanana a été contraint de démissionner le 17 mars en transférant les pleins pouvoirs à un directoire militaire, qui les a ensuite remis à son opposant. La Haute Cour constitutionnelle a, depuis, validé ce transfert des pouvoirs. Andry Rajoelina s'est fait le porte-voix de nombreux Malgaches touchés par la hausse des prix. Pour rappel, la crise politique dans la Grande Ile a fait plus d'une centaine de morts depuis fin janvier, et paralyse le pays notamment au niveau économique.