Résumé de la 94e partie n Toutes les jeunes filles du royaume doivent préparer une galette et la ramener au palais pour attiser l'appétit du prince malade. Peau d'Âne a préparé la sienne. On se met à cuire les galettes, non loin d'une pièce où se trouve le prince. Son père et sa mère sont là pour surveiller ses réactions. Les galettes sont cuites les unes après les autres, et le prince ne manifeste aucun intérêt. Mais quand on met sur le plat de cuisson la pâte de Peau d'Âne, il tourne la tête. — Quel est ce fumet agréable ? Le roi et la reine se mettent à crier : — Il a retrouvé l'appétit ! On finit la cuisson de la galette et on la présente au prince qui se met à manger de bon appétit. Il trouve la bague et la cache. Peu après, il va retrouver ses parents et leur dit : — Je veux épouser la fille qui a préparé la galette. On se renseigne et on découvre que la galette a été préparée par une fille qui porte, en guise de vêtement, une peau d'âne et qui vit dans une écurie. Le roi se fâche. — Comment a-t-on pu autoriser la galette d'un tel souillon ! Et la reine proteste. — Mon fils n'épousera jamais cette fille ! Mais comme ils connaissent trop bien leur fils et qu'il n'acceptera pas de changer d'idée, il vont chercher une jolie fille et la présentent au prince. — Voilà la fille qui a pétri la galette ! Le prince lui demande de tendre la main. Il prend la bague et veut la lui glisser à un doigt. Mais la bague n'entre pas. — Ce n'est pas elle ! dit-il. On fait venir plusieurs filles, mais la bague ne va à aucune d'elles. — Si vous n'amenez pas la fille qui a pétri la galette, je tomberai malade et je mourrai ! Le roi et la reine sont contraints de faire venir Peau d'Âne. Elle est si dégoûtante qu'on s'écarte sur son passage. Mais la bague lui va bien, le prince déclare. — C'est elle que j'épouserai ! On a beau chercher à l'en dissuader, il refuse d'entendre raison. — Si je ne l'épouse pas, je mourrai ! Le roi et la reine sont donc obligés d'accepter. On veut débarbouiller Peau d'Âne, mais elle refuse. — Je me présenterai au prince, telle que je suis ! On la laisse seule dans sa chambre nuptiale et le prince va la rejoindre. — Tu n'es pas dégoûtée d'avoir pour épouse un souillon ? — Non, je t'épouse comme tu es ! Alors, Peau d'Âne tourne sa bague et elle se transforme en belle princesse. Le prince est charmé : il retrouve la jolie fille de sa vision. Le lendemain, les domestiques se présentent avec le petit déjeuner pour les jeunes époux. Ils laissent tomber les plateaux en découvrant Peau d'Âne. Ils courent avertir les souverains : «Sidi est beau comme la Lune et Lalla comme une étoile.» Les deux époux vécurent heureux…