Résumé de la 92e partie n Peau d'Âne s'amuse à changer sa grange en palais et elle se transforme en princesse. Un prince l'aperçoit, mais le lendemain, il trouve autre chose. — Cette femme portant une peau d'âne ne peut pas être la princesse que j'ai vue ! — Mais, Majesté, puisqu'on vous dit que seule Peau d'âne vit dans cette grange ! — Mais justement, il y avait à la place de cette grange un palais ! Le fermier et sa femme se grattent la tête : ce jeune homme a rêvé ou alors il est fou ! — Majesté, vous devez vous reposer ! —Je veux voir cette fille ! Il fait le tour de la propriété et revient jusqu'à Peau d'Âne. — Ce n'est que Peau d'Âne ! — Mais pourquoi porte-t-elle cette peau répugnante ! — C'est son vêtement et il colle si bien à sa peau qu'on ne peut le lui ôter ! Désespéré, le prince rentre chez lui. Son père et sa mère l'accueillent avec soulagement. — Nous croyions ne jamais te revoir ! — Hélas, mon père et ma mère, je n'ai plus envie de vivre! Le roi et la reine s'émeuvent. — Que s'est-il passé ! Et le prince raconte son aventure. — Tu as dit que tu as vu une belle princesse et un beau palais et, le lendemain, tu as trouvé une grange, qui tient lieu d'écurie, et une fille revêtue d'une peau d'âne ! — Oui, père. — Tu as été victime d'une hallucination ! — Tout ce que j'ai vu était réel ! Sa mère intervient. — Tu as été victime d'un djinn ! — Ou plutôt une djennia, dit son père, car cette apparition ne peut être qu'un génie femelle ! La reine se tord les poignets. — Les djennias sont plus puissantes que les djinns ! On fait venir aussitôt un taleb qui lui récite des versets du Coran et lui fait des fumigations. Il lui écrit aussi un talisman. Mais le lendemain, quand le roi et la reine viennent le voir, ils s'écrient. — Comme tu es pâle ! Les domestiques leur apprennent que depuis la vieille, il n'a rien mangé. — Tu vas mourir d'inanition ! — Tu dois te nourrir ! Mais le prince secoue la tête. — Je ne peux rien avaler ! — Tu dois te forcer ! On lui prépare les plats les plus raffinés et on les lui présente. Il tourne et retourne sa cuiller dans le plat, puis la jette. — Je ne peux pas ! Et ses parents ont beau insister, il refuse de manger. (à suivre...)