Le secteur de la formation professionnelle a connu, au cours de ces dernières années, une nouvelle restructuration à la faveur de la révision de la loi sur la formation professionnelle en 2005 et une deuxième fois en 2007. Cette réforme basée sur les nouvelles exigences du marché de l'emploi, a, d'emblée, affiché ses priorités. Il s'agit, notamment, d'en finir avec le déficit notable en main-d'œuvre spécialisée que connaissent certains secteurs à l'image du bâtiment et des travaux publics. Ces amendements permettront de déterminer les besoins spécifiques de la formation en fonction de la demande du marché. Le processus d'apprentissage dans les établissements de la formation professionnelle seront, en somme, étroitement liés aux monde du travail. Les responsables du secteur ambitionnent de relever dans ce contexte le taux d'inscrits en mode de formation par l'apprentissage à 80%, histoire d'augmenter les chances d'intégration professionnelle. Une ambition confirmée par l'important budget alloué à ce secteur pour introduire les nouvelles technologies de l'information et de la communication dans les différents domaines de formation. Outre l'actualisation de près de 37 programmes de formation, 57 autres ont été élaborés suivant les besoins et les exigences de l'économie du marché. Les spécialités telles que la maintenance, l'informatique, l'entretien automobile, le froid, les travaux publics, l'art et l'industrie ont, pour la première fois, eu droit chacune à un manuel. Enfin, pour répondre aux demandes sans cesse croissantes de jeunes en quête de formation et de qualification, le secteur s'est penché sérieusement sur le développement des infrastructures. Le nombre des établissements est ainsi passé de 483 en 1999 à 1 035 en 2008 avec 300 sections décentralisées dans les zones rurales.